Résultat enquête périnatale 2010 45 % ont effectué plus de 10 consultations prénatales

La surveillance de la grossesse est un enjeu important pour les politiques publiques qui ont mis en place plusieurs plans périnatalité successifs (1970-1976, 1995-2000 et 2005-2007). Cette enquête a confirmé que les conditions de suivi et la prévention étaient en nette amélioration.

des femmes de mieux en mieux suivies
Des femmes de mieux en mieux suivies © Monkey Business - Fotolia.com

Plus de consultations prénatales ...

Le nombre total de consultations prénatales a augmenté de manière importante entre 2003 et 2010 : la proportion de femmes qui ont eu 10 consultations ou plus est passée de 28,3 % à 45,1 % et le nombre moyen de consultations est passé de 8,9 % à 9,9 %. Cette différence peut s'expliquer en partie par le fait qu'en 2010, on précisait dans la question, que ce nombre comprenait également les consultations aux urgences. Cette modification a eu un impact sur le nombre de consultations par l'équipe responsable de l'accouchement, c'est-à-dire les consultations à la maternité où a eu lieu l'accouchement (ou dans le cabinet du médecin qui a fait l'accouchement). Le nombre moyen de consultations auprès de cette équipe a augmenté de 5,3 % à 6,1 %.
Par ailleurs la proportion de femmes qui ont eu uniquement des consultations prénatales à la maternité ou avec un membre de l'équipe médicale de la maternité est passée de 33,4 % à 35,6 % ; ceci ne peut pas s'expliquer par l'inclusion des consultations aux urgences, mais traduit donc le fait que le suivi a tendance à être plus souvent centralisé sur une personne ou une équipe. Ceci correspond à un changement par rapport à la tendance antérieure puisque la proportion de femmes suivies uniquement par l'équipe avait diminué en cinq ans, passant de 44,0 % en 1998 à 33,2 % en 2003.


...mais aussi plus de déclarations tardives



Si seulement 0,5 % des femmes n'ont pas fait de déclaration de grossesse, pourcentage stable par rapport à 2003 et à 1998, on constate toutefois que les déclarations tardives, au-delà de la limite fixée par la réglementation, ont augmenté. Elles sont ainsi passées de 4,9 % à 7,8 %. Une légère tendance était déjà constatée auparavant puisque le pourcentage était de 4,4 % en 1998, mais l'augmentation semble s'être accélérée entre les deux dernières enquêtes. "En 2010, comme en 2003, une déclaration tardive est plus souvent constatée chez les femmes ayant des aides publiques (allocation chômage, RMI ou API) que chez les femmes ayant des ressources provenant uniquement d'une activité professionnelle ; l'augmentation des déclarations tardives pourrait provenir en partie d'une dégradation de la situation sociale pour certaines femmes."


Sommaire