Où accoucher ? Comment bien choisir sa maternité ?

Dans 9 mois, votre bébé sera là et il est déjà temps de vous préoccuper de votre future maternité. Mais où accoucher ? Clinique privée ou hôpital, taux de césarienne et de péridurale, équipe médicale présente le jour J, niveau 1, 2 ou 3... Voici quelques questions à se poser avant de vous décider.

Où accoucher ? Comment bien choisir sa maternité ?
© Vadim Guzhva - 123RF

Lorsqu'on tombe enceinte, les questions pratiques surgissent très rapidement et notamment celle du choix de la maternité. Mais, a-t-on vraiment le choix ? "Oui !" répond d'emblée Lise Bartoli, psychologue clinicienne, spécialisée en périnatalité. "Les femmes peuvent accoucher où elles le souhaitent. C'est à elles que revient le choix de la situation géographique, de la nature et des spécificités de l'établissement où elles s'inscrivent", explique t-elle. Même si bien entendu, chaque maternité est différente : elles sont cataloguées en trois niveaux qui indiquent leur degré de spécialisation. Seules les grossesses dites "à risques" sont dirigées d'office par leur gynécologue vers les maternités de type 3. Quels sont les critères à privilégier pour choisir sa maternité ? Quand s'inscrire ? A qui demander conseil ? On fait le point. 

Maternité privée ou publique ?

"Dans les cliniques privées, les médecins sont directement responsables de leurs actes"

Le confort et la qualité de la prise en charge dans une maternité privée versus la sécurité à l'hôpital ? C'est un peu l'idée qu'on s'en fait. Dans la réalité, qu'en est-il vraiment ? 

  • Le professionnel de santé. Première différence : vous ne serez pas accouchée par le même professionnel de santé dans les deux établissements. A l'hôpital, l'accouchement se fait en présence d'une sage-femme (sauf complications) alors que dans une maternité privée, c'est un gynécologue-obstétricien qui s'en charge.
  • Le tarif : il faut savoir que dans le privé, les frais sont globalement plus élevés qu'à l'hôpital public. De fait, les médecins pratiquent parfois des dépassements d'honoraires à votre charge.
  • Le confort. Côtés pratique et confort, il est vrai qu'il est généralement plus facile d'obtenir une chambre individuelle dans les maternités privées. Enfin, les très grosses maternités publiques, qui gèrent un nombre élevé d'accouchements à l'année, ont parfois un peu moins de temps et moins de personnel disponible pour accompagner la future maman.
  • La responsabilité. Par ailleurs, ce qui distingue les maternités publiques, c'est aussi que les praticiens qui y travaillent sont des salariés de l'établissement hospitalier alors que dans les établissements privés, ce sont des médecins libéraux payés en honoraires. "Ces derniers sont donc directement responsables de leurs actes, contrairement aux médecins des maternités publiques, qui sont responsables à travers l'assurance de l'établissement" précise le Dr Rozan, président du Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France. C'est ce qui explique en partie que le nombre d'accouchements pratiqués dans le secteur privé a sensiblement chuté au cours des trente dernières années. D'ailleurs, de nombreux départements français ne disposent plus de maternités privées.

Maternités de niveau 1, 2 ou 3 : quelle différence ?

Si vous avez le choix, vous pouvez vous inscrire où vous voulez, même loin de votre domicile car il n'existe pas de sectorisation, mais avant de faire votre choix, n'hésitez cependant pas à poser toutes les questions qui vous angoissent au moment de votre inscription : que se passerait-il en cas de complications ? Où serait transféré le bébé ? Sachez que les maternités sont classées selon trois niveaux. 

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