Les femmes et la grossesse : une surprise pour une femme sur cinq Gynécologue, proches et sages-femme sont les premiers conseillers

Le gynécologue est identifié comme le référent à qui l'on demande conseil en priorité, en particulier chez les 35-49 ans. Se situent ensuite, au même niveau, l'entourage proche et la sage-femme. Plus on est jeune et plus on sollicite ses proches : deux femmes sur trois de moins de 25 ans demandent conseil en priorité à leur mère, sœurs ou amies plutôt que le/la professionnel(le) qui l'accouchera. Le médecin généraliste, lui, n'est plus sollicité que par une femme sur cinq contre une sur trois il y a 20 ans.

Les rôles du personnel de la maternité encore flous

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Réponses à la question "Connaissez-vous les différents rôles du personnel soignant de la maternité ?" (cliquer sur le coin en bas à gauche du graphique pour l'agrandir) © Mélanie Giraud

Si 56% des femmes interrogées disent "plutôt bien" connaître les rôles des différents intervenants de la maternité, une sur quatre indique clairement ne pas être très au courant de leurs rôles respectifs. Il semblerait qu'une meilleure communication autour des rôles du personnel soignant soit à développer.

Le psychologue en maternité : une place ambigüe

La psychologue Mylène Hubain-Gayte explique qu'une femme enceinte doit elle-même demander à rencontrer un psychologue en formulant "un questionnement particulier, son ressenti, ses souffrances passées ou actuelles". Cela suppose qu'elle ait pleinement conscience de son mal-être. "Toutefois, les femmes sont peu nombreuses à faire cette démarche spontanément. Le plus souvent, c'est le personnel soignant, médical (sages-femmes, gynécologues, infirmières) qui détecte le malaise et lui propose de rencontrer la psychologue du service si elles le désirent."

"Dès lors que ces inquiétudes exprimées sont liées à la mort, souligne Nicole Berlo-Dupont, présidente de l'Association des écoles de sage-femme des Universités de Paris et membre du réseau PremUp, nous les dirigeons alors vers les psychologues."

On peut imaginer que si une femme ne réalise pas cette demande elle-même et si le personnel soignant ne détecte pas ce besoin chez elle, elle peut passer à côté d'une aide utile pour relativiser, désamorcer ses angoisses et éviter des complications, notamment liées au stress.

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