Grossesse : les fœtus féminins plus fragiles ?

Dans la plupart des pays du monde, les nourrissons qui naissent sont plus souvent des garçons. Une récente étude explique ce phénomène par le fait que les fœtus féminins seraient en fait plus fragiles.

Grossesse : les fœtus féminins plus fragiles ?
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Chaque année, il naît plus de garçons que de filles. Ce ratio "naturel" est valable en France mais aussi dans tous les pays du monde, à l’exception des Etats pratiquant une élimination prénatale des filles. La moyenne est ainsi de près de 105 garçons pour 100 filles. Jusqu’à présent, les scientifiques avaient une explication toute simple à ce phénomène. Selon eux, les femmes tombaient en fait plus souvent enceintes de garçons que de filles. Les auteurs d’une récente étude, parue dans la revue de l’académie américaine des sciences (PNAS), estiment pourtant que le nombre d’embryons mâles n’excèdent pas celui des embryons femmes. Ils ont trouvé une autre explication à ce déséquilibre : les fœtus féminins seraient plus fragiles.

Une surmortalité féminine plus marquée. Pour expliquer ce phénomène, les chercheurs ont étudié la période de gestation. Ils ont ainsi observé que les fœtus féminins meurent plus souvent que les fœtus masculins. Pendant la première semaine de grossesse, la mortalité des embryons mâles est toutefois plus importante que celle des filles. Ce ratio s’inverse les semaines suivantes avec une surmortalité féminine très marquée jusqu’à la vingtième semaine de grossesse. Même si à la fin de la gestation, ce sont à nouveau les garçons qui sont plus exposés, ils sont plus nombreux à achever une grossesse entière. Les scientifiques n’ont pas de réelles explications sur les raisons de cette fragilité mais ils supposent que cela pourrait être dû à un retard dans le développement du chromosome X transmis par le père.