La socialisation des enfants

D'après le dictionnaire Larousse, la socialisation est, entre autre, le «Processus par lequel l'enfant intériorise les divers éléments de la culture environnante (valeurs, normes, codes symboliques et règles de conduite) et s'intègre dans la vie sociale». Jusqu'à nouvel ordre, les enfants ne sortent pas du ventre de enseignantes, donc leur vie sociale ne commence pas à l'école.

La famille premier milieu éducatif

Sous ce titre sont regroupées des études publiées par l'UNESCO en 1981 analysant la famille «en tant que contexte d'apprentissage». Les chercheurs y relèvent que la fonction éducative de la famille est, à ce jour, oubliée. Pourtant, «...la famille peut être considérée comme un atelier d'évolution sociale (…) Ce processus classique d'insertion dans la société n'est qu'une petite fraction de l'apprentissage qui se fait dans le contexte familial.».

Etudiant les processus d'apprentissage et les interactions sociales, ces chercheurs soulignent l'importance de la diversité des relations humaines, entre parents, enfants, groupe familial, monde extérieur, et de leurs apports. Ils insistent également sur l'acquisition, en famille, du «langage et des schémas linguistiques qui ont une influence si profonde sur tout ce que l'enfant est appelé à apprendre ensuite» et relèvent que le contexte familial est aussi le lieu d'imprégnation d'un système de valeurs, d'attitudes, d'initiation aux traditions, coutumes, croyances, savoir-faire...

En dehors de la famille

Lorsque les parents mènent une vie sociale dite normale, ils offrent d'autres repères et d'autres référents à leurs enfants. Ainsi à moins de se retirer du monde ou d'être isolé sur une île déserte, les contacts sociaux abondent. Selon les options familiales, ils se déroulent en milieu sportif, politique, syndical, religieux, associatif, scolaire, avec le voisinage.

Lorsque le pli est pris petit, il semblerait qu'il continue à l'âge adulte. Du moins, c'est ce qui semble ressortir de différentes études sur les pratiques sociales de jeunes adultes n'ayant pas été scolarisés. Les familles, souvent très investies dans la vie sociale, ont transmis cette ouverture d'esprit à leur progéniture.

Le regard des chercheurs

Les études se penchant sur la vie quotidienne des Homeschoolers ; résultats académiques, socialisation, santé, qualité de vie...abondent dans les pays anglo-saxons où cette population non scolaire est importante et reconnue.

Ainsi, en 2009, le Canadian Centre for Home Education s'est penché sur ce qu'étaient devenus de jeunes adultes non scolarisés. Que ce soit en terme de satisfaction de vie, d'activités de loisirs et d'investissement social, les résultats sont très positifs. Ces résultats avaient déjà été démontrés par une autre étude, conduite par The Fraser Institute, en 2007.

En France, où l'école n'est pas obligatoire et la non scolarisation légale, les familles sont souvent stigmatisées par les pouvoirs publics. Lors de reportages sur ce sujet, les médias invitent généralement des «spécialistes» qui n'ont d'autres connaissances à faire partager que leurs a priori négatifs. Ecole pour les uns, non scolarisation pour les autres, chacun est libre de choisir le système qui lui convient. Il ne reste qu'à respecter les choix de chacun.