Faut-il avoir peur d’avoir un enfant surdoué ?

Écoutant récemment une émission de radio, une mère questionne les invités de l’émission à propos de son jeune enfant ; Il lit déjà à 4 ans et s’intéresse à beaucoup de choses ; la maman a consulté plusieurs spécialistes et un des invités de l’émission (psychiatre je crois) a un mot malheureux en parlant de pathologie à propos des enfants surdoués. Or sauf cas isolés (que voient précisément les psychologues et psychiatres), un enfant précoce est un don de la nature et non une pathologie. Qu’est-ce qu’un enfant surdoué, ou tout simplement doué ? Dans les tests d’intelligence, fabriqués précisément pour diagnostiquer la normalité ou non de l’intelligence, le QI (Quotient Intellectuel) correspond par définition à 100 pour la moyenne des performances d’un enfant (ou d’un adolescent). Par convention statistique, les intervalles sont de 15 si bien qu’un enfant ayant un QI de 115 a une intelligence supérieure (il correspond au 15% des enfants les plus intelligents) et les enfants qui sont à deux intervalles, soit un QI de 130, ont été définis par le psychologue américain Lewis Terman comme « doués » car ils ne représentent que les 2% les plus intelligents d’une classe d’âge. Beaucoup d’études ont été faites sur ces enfants doués ou précoces, et en règle générale, ils ont une scolarité facile, sont bien intégrés et sont parmi ceux qui sont les plus actifs, dans des clubs, rédaction d’un journal. Dans une étude, des chercheurs ont même retrouvé des élèves doués de l’étude de Terman et ses successeurs ; ces personnes ont alors aux environs de 70 et 80 ans et l’article s’intitule « les petits génies font des nobles vieillards », car ils vivent plus vieux, en meilleure santé et sont plus actifs intellectuellement. Et attention le cas n’est pas rare, 2% c’est très petit à l’échelle de la petite ville de campagne ou de banlieue, mais sur une ville de 100.000 habitants, 2% ce sont 2000 personnes qui sont douées, ce sont les futurs cadres, ingénieurs, médecins, professeurs, artistes...
Non, chère Maman, soyez heureuse au contraire d’avoir un enfant doué, d’ailleurs le terme américain est «gifted»  c’est-à-dire comme un don, un cadeau !

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