Il n'aime pas son cadeau de Noël

Scène de famille le 25 décembre : papiers cadeaux éparpillés, famille dépitée... votre enfant n'aime pas son cadeau de Noël. C'est le drame.

«Dès le matin Adrien (5 ans) commence à parler de ce qu’il voudrait avoir comme cadeau. Et ça, depuis 10 jours. Je n’en peux plus ! », raconte sa mère en soupirant. Noël, c’est depuis toujours une source d’excitation chez les enfants. Et surtout à cause des cadeaux…

Les lettres pour le Père Noël sont souvent très longues. Eh oui, les enfants désirent beaucoup de choses — une nouvelle poupée, un train, des jeux — et les parents ont en général très envie de les offrir à leurs enfants. Mais pour garder le suspens intact, il est très important de ne pas dire à son enfant ce qu’il va recevoir pour Noël.

Selon le neurologue Michael Deppe de l’Université de Münster les enfants se réjouissent surtout d’un cadeau inattendu. Il explique cela par la réaction d’une partie spécifique de notre cerveau, le système mésolimbique, siège du circuit de la récompense. Quand nous recevons une récompense inattendue, l’activité de cette région augmente et nous ressentons un sentiment de bonheur. Mais cette région spécifique s’active même quand on annonce simplement une surprise. Nous ressentons dans ce cas une joie d’anticipation. Quand l’enfant va ouvrir son cadeau tout en sachant ce qu’il va recevoir depuis longtemps, il découvre donc juste la confirmation de ce que papa et maman lui ont déjà annoncé. La joie sera alors moindre. Votre enfant exprimera seulement une vraie joie, si le cadeau est plus grand qu’il l’avait imaginé ou si par exemple il y a en plus de la console promise quelques jeux. L’enfant se réjouira presque plus des jeux vidéo que de la console… justement parce qu’il ne s’y attendait pas.

Mais gare à vous, chers parents, si le circuit de voiture promis n’est pas comme l’enfant l’avait imaginé ou pire — il ne se trouve pas sous le sapin ! Une bonne crise de Noël est alors préprogrammée et en plus, l’enfant sera assez malheureux, car la récompense attendue n’est pas venue et l’activité du système mésolimbique va donc baisser.

Pour Michael Deppe, il ne faut pas gronder les enfants quand ils sont déçus de Noël. En quelque sorte, ce n’est pas de leur faute. Ils ne peuvent pas réagir autrement. Leur système mésolimbique serait le « coupable ».

Si vous n’arrivez vraiment pas à cacher la surprise à votre enfant, voilà deux conseils pour garder le suspense le soir de Noël intact :

    * Minimisez la surprise. Annoncez le cadeau plus petit qu’il ne l’est en réalité.
    * Demandez à votre enfant d’écrire la lettre au Père Noël au moins un mois avant Noël. Ainsi, ses vœux ne seront plus aussi présents.

Sachez aussi qu’il est toujours préférable d’offrir moins que trop, car celui qui donne beaucoup de cadeaux, va générer chez l’autre des attentes de plus en plus grandes.

Joyeux Noël !

Source : http://www.wn.de et dpa

Crédit photo : rimmdream - Fotolia.com