La confiance en soi à l’école

La confiance en soi est utile aussi bien aux adultes qu'aux enfants. Mes conseils pour la lui donner au quotidien.

Pour un enfant, avoir confiance en soi consiste à se sentir apte à affronter les situations du quotidien compte tenu de sa classe d’âge. Cela repose sur un sentiment subjectif et sur une analyse objective de ses compétences.

Le rôle de l’éducation est d’ailleurs fondamental dans le développement de la confiance en soi chez l’enfant. Le fait d’être aimé et que des personnes aimantes croient en lui aide l’enfant à prendre confiance en ses capacités ; cela le motive pour exploiter ses diverses aptitudes.

Par ailleurs, il arrive qu’un enfant présente une confiance en lui correcte en différents domaines à l’exception du champ scolaire. Il est vrai que le jugement des parents, de l’enseignant comme des pairs est particulièrement marqué dans ce domaine.

Les parents doivent prendre conscience d’un éventuel manque de confiance en eux dans leur domaine professionnel, lequel fait peut-être suite à un manque de confiance durant leur scolarité, et travailler personnellement cette question. En effet, il est possible que l’enfant soit contaminé par cet autre déficit de confiance en soi.

Il convient bien sûr d’encourager les efforts de votre écolier et de le féliciter quand il progresse. Récompensez ses bons résultats, mais ne punissez pas ses échecs. Ses mauvaises notes représentent déjà une frustration, voire une punition, et la « double peine » qu’imposeraient vos réprimandes ne ferait que porter atteinte à sa confiance en lui. S’il échoue, il faut l’amener avec bienveillance à recommencer, sans dramatiser, et le féliciter lorsqu’il réussit une étape.

Gardez-vous de le comparer à sa fratrie sur le plan scolaire, surtout si ses frères ou sœurs sont brillants, et n’octroyez pas à ces derniers des privilèges que vous lui refusez. Les droits et les devoirs des enfants ne doivent pas être liés aux résultats scolaires.

Limitez vos exigences. Des attentes trop élevées de la part de l’entourage peuvent être à l’origine d’inhibitions chez l’enfant. Par crainte de l’échec, il risque alors de ne plus prendre d’initiatives. Invitez-le aussi à ne pas placer la barre trop haut et à progresser par étapes.

Si votre enfant panique pendant les devoirs sur table à cause de ce manque de confiance en lui et qu’il a des blancs lorsqu’on l’interroge alors qu’il sait sa leçon, parlez-en à l’enseignant pour que celui-ci ne le croit pas fumiste. Et enseignez-lui quelques techniques de relaxation comme celle qui consiste, en cas de blanc, à fermer les yeux quelques minutes pendant l’épreuve en pensant uniquement à sa respiration. Ou encore celle qui consiste à se remémorer un souvenir particulièrement plaisant qui stoppera la panique par son caractère émotionnellement agréable et permettra à la mémoire de remonter à la surface.

Enfin, luttez contre sa timidité en lui demandant régulièrement son point de vue, et donnez-lui la parole, surtout si ses frères ou sœurs plus extravertis occupent le terrain du verbe à la maison. Responsabilisez-le, par exemple faites des courses avec lui en le poussant à passer commande aux commerçants.

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