Un tiers des professeurs sont passés au numérique

L'utilisation des manuels numériques est en constante augmentation. C'est le résultat d'une étude de TNS Sofres/Savoir Lire. 3 professeurs sur 10 l'utilisent en appui de leur cours.

Un tiers des professeurs sont passés au numérique
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29 % des professeurs utilisent des manuels numériques en 2014. Ils étaient moitié moins il y a trois ans. L'évolution est encourageante.

TNS Sofres et Savoir Lire (association de sic éditeurs scolaires) ont mené une étude sur l'utilisation des manuels numériques à l'école. Ils ont ainsi interrogés 15 283 professeurs de tout niveau sur leurs habitudes d'enseignement.
La forte progression de leur utilisation se remarque à tous les niveaux d'étude. Elle est passée de 8 à 20 % au primaire, de 21 à 36 % au collège et de 20 à 35% au secondaire.
Les matières qui la sollicitent le plus sont, sans surprise, les matières scientifiques. Les manuels numériques y sont alors présents dans 46 % des cas en maths / physique / chimie et dans 31 % des cas en SVT. L'histoire-géographie fait office de bonne deuxième avec 38 %. Les professeurs de langues vivantes, quant à eux, y font appel dans 33 % des cas. Le français et les lettres ont vu l'utilisation de cette nouvelle technologie doubler en trois ans (de 24 à 12 %).
Toutefois, les manuels numériques sont encore une aide collective. Sur les élèves en bénéficiant, ils sont 93 % à le faire en groupe contre seulement 7 % de manière individuelle.
Les équipements sont le principal frein à la réelle intégration du numérique à l'école. En effet, les salles restent encore majoritairement équipées de vidéoprojecteur (84 %), seuls 55 % des professeurs bénéficient d'un ordinateur pour la classe.
Des disparités qui sont dues au manque de moyens et aux absences de crédits pour acquérir ces ressources.  Les autres freins pointés par le corps professoral au déploiement du numérique sont le manque de formation, les problèmes techniques ou encore le manque de maintenance.
Pourtant, les professeurs ne semblent pas réticents à la nouvelle technologie. 15 % seulement pensent qu'elle se substituera totalement aux manuels papiers. À l'inverse, ils sont 65 % à penser qu'à moyen terme, ils coexisteront avec des différences et des complémentarités. Toutefois, ils précisent bien (à 99 %) qu'ils souhaiteraient avoir la liberté de choisir entre les différentes ressources numériques.
À l'aube de la grande réforme de l'éducation en 2016, le ministère de l'Education nationale sait que le numérique sera un très gros enjeu pour les écoles françaises, et il faudrait mettre des plans d'action en place dès 2015 pour qu'ils soient effectifs le plus rapidement possible.