Rythmes scolaires, parents et instits témoignent A Paris, les ateliers prennent-ils le rythme ?

"Théâtre, foot, couture, escrime, l'offre est formidable !" se réjouit dans les pages du JournaldesFemmes.com Stéphanie, de Paris. Cette mère de deux enfants (l'un en primaire, l'autre en maternelle) a vu les rythmes scolaires s'appliquer cette année pour ses deux enfants. Ceux-ci participent aux ateliers périscolaires le mardi et le vendredi, à partir de 15h. Ses enfants s'en accommodent très bien, selon elle : " Ils ne sont pas plus fatigués et sont très contents de faire autant de choses ". Effet de bord appréciable, exit les devoirs à faire pour le mercredi. Ils n'en ont plus et en sont ravis.

Si Stéphanie est enthousiaste, ce n'est pas le cas de Delphine ! Cette mère de famille de 36 ans, cadre et habitant dans le 15ème arrondissement de Paris n'est pas à proprement parler contre la réforme. Mais son application lui pose problème. "Jusqu'aux congés d'hiver, les enfants testent différentes activités en alternance. Apparemment, on leur demandera personnellement de faire un choix sur une activité à la rentrée en janvier". Sauf que dans la pratique, "ça tatonne" explique-t-elle. "Rien n'est réellement organisé, tant sur la nature des activités que sur l'encadrement. Animateurs, étudiants, maîtresses volontaires se relaient pour les animer. Il s'agit pour l'instant d'activités similaires à celles proposées le mercredi au centre de loisirs (dessins, activités manuelles... )" poursuit-elle. "Mon fils a par exemple réalisé un flip book. Il a aussi participé à une activité "Lego" et plus récemment à une activité "pliage de serviettes" ! poursuit-elle. On est loin des activités théâtre, magie ou musique qui ont été proposées à son fils de 5 ans, "sur le papier"... Lui-même ne montre d'ailleurs pas une motivation débordante pour ces ateliers : "Il semble plus intéressé par les activités proposées par sa maîtresse. J'ai l'impression que c'est un moment "défouloir" pour lui" témoigne Delphine qui dans le fond, est d'accord avec le fait de garder le même rythme de lever chaque jour : "C'est bon pour les enfants. Ce qui ne va pas, c'est que les écoles n'ont pas eu le temps de s'organiser et de mettre en place des activités intéressantes. De plus, le fait d'avoir des organisateurs différents, pas forcément formés pour encadrer des enfants jeunes (des étudiants par exemple) peut les perturber. En particulier les petites sections qui ont besoin de repères", note-t-elle.

Entre les deux, il y a Cécile. Cette maman parisienne d'une petite fille de 4 ans semble confiante en l'avenir de la réforme, même si elle a noté des problèmes d'organisation, un manque de locaux et des difficultés à trouver du personnel en début d'année. Elle ne voit néanmoins pas de problème insoluble: "La mise en place de la réforme ne peut que s'améliorer avec le temps" positive-t-elle, ajoutant néanmoins que "Le problème doit être très différent d'une commune à l'autre, en fonction des revenus de celle-ci. La ville de Paris est en cela privilégiée".

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