Ecole primaire : un psychologue scolaire répond à vos questions Socialisation à l'école : harcelèment et agoraphobie

De MelCraft

Bonjour,
Ma fille de 10 ans, actuellement en CM1, bonne élève jusqu'alors, est prise pour le souffre-douleur par plusieurs "camarades" de sa classe. Elle se fait ennuyer, frapper, griffer quotidiennement et ne m'en parle que lorsque je vois que quelques chose ne va pas... Elle ne voulait plus aller en classe et n'ose toujours pas en parler au professeur ou à la directrice. J'ai moi-même rencontré le professeur qui semble prendre le problème à la légère et m'a dit : "Je leur ai déjà dit de ne plus jouer ensemble"... Ma fille est revenue de l'école en boitant, peu avant les vacances, si je n'avais pas vu qu'elle boitait, elle ne m'aurait pas expliqué le problème. J'ai réussi à lui faire dire ce qu'il se passait et nous sommes allées ensemble voir la directrice de l'école qui a été très gentille et nous a reçues. Ma fille manque énormément de confiance en elle et n'ose pas se plaindre quand quelque-chose ne va pas, de peur de se faire "gronder". Comment puis-je l'aider ? PS : je l'élève seule depuis son entrée au CP et nous avons une grande complicité, nous parlons beaucoup de tout et de rien, mais visiblement elle est en souffrance par rapport à cette situation et/ou les "tortionnaires" la menacent, et du coup elle ne m'en parle pas...

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le harcèlement à l'école.
Le harcèlement à l'école. © laurent hamels - Fotolia.com

La réponse de Philippe Coche

Votre témoignage ne me laisse pas indifférent. En général, lorsque les enfants jouent entre eux, les adultes conservent une certaine distance et adoptent une attitude bienveillante en cas de conflit ponctuel. Dans le cas présent, votre fille a subi la loi de plusieurs camarades, elle s'est fait agresser de façon répétitive et n'a pu réellement se défendre. Elle en souffre à présent. Il semble que les adultes n'ont pas immédiatement pris la mesure de ce qui se passait. Il serait peut-être excessif de comparer les faits recensés (dont on ne connait pas tout) à un bizutage.

Votre fille parle beaucoup avec vous. Elle aurait peut-être besoin d'évoquer son vécu avec un tiers, une psychologue, qui l'aiderait à se libérer de ce vécu traumatique. C'est ainsi que vous pourrez l'aider.


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