Colonies de vacances : pas d'inquiétude, elles sont contrôlées

Alors qu'un décès est survenu dans une colonie de vacances dans l'Ariège, Hélène Romano la psychologue qui va accueillir les enfants du groupe, tient à rassurer toutes les familles.

Colonies de vacances : pas d'inquiétude, elles sont contrôlées
© Alex Tihonov - Fotolia.com

Mercredi 9 juillet, un enfant de 8 ans est décédé, semblerait-il, d'une infection digestive liée à l'ingestion d'une eau non potable pendant son séjour en colonie de vacances, à Ascou-Pailhères, en Ariège. Pour l'instant, les hypothèses s'arrêtent sur cette eau contaminée, qui avait d'ailleurs fait l'objet d'un signalement par l'Agence Régionale de Santé mais il est important de rester prudent car l'enquête est en cours.

Et pour cause, tous les centres de vacances sont très contrôlés, comme le rappelle Catherine Lapoix, sous-directrice au Haut Commissariat à la Jeunesse, interrogée par Europe 1 : "tout ce qui peut être contrôlé l'est par les services de l'Etat. Il y a une vigilance organisée et les accidents sont beaucoup moins nombreux en colonie de vacances qu'au sein des familles".

Les parents, inquiets

Hélène Romano, Docteur en psychopathologie, psychologue clinicienne responsable de la cellule d'urgence médicopsychologique du 94, qui travaille sur l'affaire, tient à rassurer les familles : "Pour tous les parents il est très difficile de confier son enfant à des gens qu'on ne connait pas, c'est très insécurisant. Mais il faut savoir que dans chaque centre de colonie, se trouve une personne qui est formée aux gestes de premier secours et qui peut donc alerter dès les premiers signes si nécessaire. Par ailleurs, le Ministère de la Jeunesse a redonné des consignes à tous les centres de vacances pour repérer le plus vite possible des cas inquiétants. De plus, toutes les Agences Régionales de Santé sont en train de vérifier chaque centre de vacances. Dans le centre d'Ascou-Pailhères plus précisément, un protocole a été déclenché et des analyses, des prélèvements sur place sont réalisés. Pour l'instant, on ne sait pas exactement ce qui a pu conduire au décès de cet enfant. Je tiens aussi à préciser que les règles d'hygiène sont beaucoup plus strictes aujourd'hui qu'il y a 20 ans par exemple."

Comment rassurer les enfants ?

Si votre enfant a entendu parler de ce cas et qu'il vous pose ouvertement des questions, Hélène Romano conseille de répondre en expliquant simplement "qu'il y a des maladies qui sont graves et d'autres qui ne sont pas graves et surtout qu'on n'a pas tous les mêmes défenses face à la maladie. Le petit garçon qui est mort mercredi n'avait pas assez de défenses."

Selon le ministère de la Jeunesse, 1,3 million d'enfants seront accueillis dans les 50 000 séjours collectifs supervisés par l'Etat en 2014.