Rythmes scolaires : les professeurs parisiens mécontents

Fatigue des élèves et des professeurs, répercussions financières... La réforme des rythmes scolaires n’a pas atteint ses objectifs. C’est en tout cas ce qui ressort du sondage réalisé par le syndicat Snuipp-FSU.

Rythmes scolaires : les professeurs parisiens mécontents
© Christian Schwier

La réforme des rythmes scolaires ne fait toujours pas l'unanimité, si l'on en croit un sondage réalisé par le syndicat d'enseignants Snuipp-FSU et révélé par Le Figaro. Ce sont en effet 98% des 800 professeurs interrogés issus de 243 écoles parisiennes qui estiment que les objectifs de cette réforme ne sont pas atteints, trois ans après son entrée en application. Un sentiment que les parents d'élèves partageaient déjà dans notre enquête JournalDesFemmes, publiée il y a un an.

Des élèves plus fatigués. Avec cette réforme, les élèves parisiens de maternelle et de primaire ont désormais école le mercredi matin. Ils bénéficient également d'activités périscolaires organisées par des animateurs extérieurs à l'école le mardi et le jeudi après-midi, dès 15 heures. Mais tous ces changements ont des conséquences sur les élèves. Ainsi, 97% des professeurs interrogés estiment que les enfants sont "plus fatigués". L'objectif d'améliorer le rythme de vie des écoliers ne serait donc pas atteint. "La majorité des élèves vivent un temps de collectivité de 40 à 45 heures par semaine", dénoncent certains enseignants dans les colonnes du journal. Et les premiers pénalisés seraient les élèves en difficulté. La raison ? Les changements d'adultes référents et les différents langages tenus dans l'école.

Des impacts négatifs pour les professeurs. Si les écoliers sont plus fatigués qu'avant, c'est aussi le cas des enseignants. Jérôme Lambert, responsable local du syndicat, a en effet assuré que "cette réforme a dégradé les conditions de vie personnelle et professionnelle des enseignants". Près de 94% d'entre eux se disent en effet "plus stressés et plus fatigués". Mais cette réforme a aussi des répercussions financières. Ce sont 54% des enseignants interrogés qui affirment avoir noté une augmentation de leurs dépenses financières due notamment à la garde de leur enfant le mercredi matin.