Les députés votent la suppression de la pub des programmes TV pour enfants

Il pourrait bien ne plus y avoir de pubs dans les programmes pour enfants de France Télévisions. La proposition de loi, vivement critiquée, vient en effet d’être adoptée à l’Assemblée nationale.

Les députés votent la suppression de la pub des programmes TV pour enfants
© Alena Ozerova

Les députés viennent de voter une proposition de loi écologiste prévoyant la fin de la publicité dans les programmes de France Télévisions destinés aux enfants de moins de 12 ans mais aussi durant les 15 minutes qui les précèdent et qui les suivent. Votée en octobre dernier par le Sénat, cette proposition de loi ne fait toutefois pas l'unanimité auprès du gouvernement et des députés socialistes. Et pour cause, la perte des recettes financières qu'elle entraînerait pour le groupe public s'élèverait à environ 20 millions d'euros chaque année. Mais si cette proposition de loi a pu être adoptée, c'est certainement dû au faible nombre d'élus qui étaient présents dans l'hémicycle ce jour-là. Défavorables à la suppression de ces publicités, les députés PS, de la droite et du Front de gauche étaient en effet largement absents tandis que le groupe écologiste était quasiment au complet.

Mise en péril des finances de France Télévisions. Michèle Bonneton, la rédactrice écologiste du texte, a affirmé que la jeunesse "pâtissait physiquement et psychologiquement d'une surexposition aux messages publicitaires". Mais pour Marie-George Buffet, Vice-Présidente de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée, les enfants regardent essentiellement les programmes des chaînes privées, non concernées par cette mesure. De plus, la ministre de la culture et de la communication, Fleur Pellerin, a assuré que cette loi mettait en péril les finances du groupe public. D'autant plus que "la situation financière de France Télévisions est préoccupante". Le gouvernement et le groupe PS peuvent toutefois revenir sur le texte, celui-ci n'ayant pas été adopté conforme. Fleur Pellerin, a en effet affirmé dans un communiqué que "le vote ne clôt pas le débat. Je continuerai à me battre […] pour conforter les moyens et l'indépendance du service public de l'audiovisuel".