Pollution : du carbone dans les poumons d'enfants parisiens

La pollution n'est pas le point fort de la capitale. Des particules ultra fines, sous forme de nanotubes de carbone, ont été retrouvés dans les poumons d'enfants asthmatiques, vivant en région parisienne. C'est la surprenante conclusion d'une étude publiée dans la revue EBioMedicine et menée auprès de 64 enfants âgés de 2 mois à 17 ans. Selon les chercheurs français  ces substances chimiques seraient liées aux pots d'échappement des véhicules. 

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont observé les échantillons de cellules pulmonaires des petits asthmatiques parisiens. Ils ont mis en évidence la présence de tiges rectilignes, aussi appelées nanotubes de carbone, et mesurant entre 10 et 60 nanomètres de diamètre sur une longueur de plusieurs centaines de nanomètres dans certains cas. Ils ont alors vérifié la provenance de ces particules en effectuant des prélèvements sur les pots d'échappement des voitures, mais aussi sur les fenêtres des villes d'Antony et de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Les échantillons recueillis ont alors présenté les mêmes lignes rectilignes que celles analysées dans les poumons des enfants. Par conséquent, les pots catalytiques libèreraient (par leur usure) des nanotubes de carbone dans l'air, qui se retrouveraient ensuite dans les bronches des humains !

Quels sont les risques ? Les chercheurs n'ont pas pu faire le lien entre ces particules fines et l'asthme chez les enfants, ni prouver la toxicité du carbone pour la santé, car c'est la première fois que ces nanotubes ont été découverts dans le corps humain. Mais selon l'OMS, les nanoparticules pourraient augmenter les risques de cancer et de maladies cardio-vasculaires ainsi que les troubles respiratoires et l'asthme.