Des collégiens de 6e sanctionnés pour des attouchements sexuels

Cinq garçons âgés de 10 à 11 ans viennent de passer en conseil de discipline pour des faits d’attouchements sexuels sur des fillettes de leur classe, selon Le Parisien. L’affaire fait d’autant plus de bruit qu’elle a lieu au sein du collège Montaigne situé dans le très chic 6^e arrondissement de Paris.

Attouchements, propos obscènes et films pornos. C’est grâce à un courrier adressé par une mère d’élève au principal du collège et au recteur de l’académie de Paris que tout a commencé. Elle y rapporte une "situation d’insécurité physique et psychologique dans laquelle se trouvent les filles de la classe en raison d’attouchements (seins, fesses et vulve) et de propos obscènes de la part de certains garçons". Le commissariat du 6^e arrondissement a ensuite reçu deux mains courantes et les associations de parents d’élèves se sont emparées du problème. Il s’est par ailleurs avéré qu’en plus des attouchements, ces collégiens visionnaient, pendant les récréations, des films pornographiques sur leurs téléphones portables.

Vers une interdiction des smartphones au collège ? Le rectorat a annoncé que deux des cinq garçons soupçonnés d’être les leaders, ont été exclus définitivement, mais avec sursis, c’est-à-dire qu’au prochain écart de conduite, ils le seront. Un troisième a été temporairement exclu tandis que les deux derniers devront faire des travaux d’intérêt pédagogique. Le rectorat a par ailleurs annoncé que "des séances de prévention autour de la relation fille-garçon" seront par ailleurs organisées par une association au sein de l’établissement. Les parents d’élèves souhaitent quant à eux l’interdiction des smartphones au collège comme c’est déjà le cas dans plusieurs établissements.

"Grandir dans le respect". La possession de smartphones par des enfants très jeunes est de plus en plus fréquente. Il est essentiel de les informer quant aux dangers d’Internet (violence, images pornos…) et d’être particulièrement vigilants. La ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, a indiqué qu'il faut que les professionnels de l’Education nationale "puissent apprendre aux élèves à grandir dans le respect, dans l’égalité entre les sexes, loin des stéréotypes et des images pornographiques qui circulent sur Internet".