Mattel crée la polémique avec sa nouvelle poupée "Hello Barbie"

Mattel devrait sortir sa première poupée interactive aux Etats-Unis d'ici la fin de l'année. "Hello Barbie" pourra discuter avec les enfants et même leur poser des questions. La presse allemande craint que ces informations puissent être recensées dans une base de données.

Mattel crée la polémique avec sa nouvelle poupée "Hello Barbie"
© YouYube

La nouvelle poupée "Hello Barbie", qui devrait sortir d'ici la fin de l'année aux Etats-Unis, sera la première Barbie interactive ! Les petites filles pourront discuter directement avec leur poupée préférée, qui leur posera des questions sur ce qu'elles aiment, leurs goûts et leurs centres d'intérêts. Un système de reconnaissance vocale (basé sur le même principe que Siri) ainsi qu'une connexion Wifi, permettent à la poupée de capter les sons, de reconnaître la voix de l'enfant, d'enregistrer les discussions et de transmettre les données à un serveur de Mattel. 

C'est justement ce qui inquiète la presse allemande depuis la présentation du prototype ce mois-ci à New-York. En effet, le magazine Stern craint que ces données soient exploitées par la marque. L'hebdomadaire a même surnommé la nouvelle poupée "Barbie Stasi", en référence aux méthodes d'espionnage utilisées par la police politique de l'ex-RDA. Selon Stern, passer au crible les habitudes des enfants servirait "soi-disant à donner des réponses adéquates. On imagine aisément la valeur que représente pour un fabricant de jouets une base de données utilisable qui recense les goûts des enfants."

Mattel n'a pas réagi à cette nouvelle polémique. En 2014, le livre "Barbie, je peux être ingénieure informatique" avait été critiqué par les internautes pour son sexisme, avant d'être retiré de la vente. Pourtant, le fabricant américain tente souvent d'innover et de changer les mentalités. Récemment, Mattel luttait justement contre les stéréotypes en proposant une Barbie "super-héroïne" et soutenait les petits malades, atteints de cancer, avec sa Barbie chauve.