La technique scientifique pour calmer un bébé qui pleure

Une nouvelle technique prouvée scientifiquement a démontré comment calmer un bébé lorsqu'il pleure et qu'il peine à trouver le sommeil. En un quart d'heure, la méthode devrait faire ses preuves.

La technique scientifique pour calmer un bébé qui pleure
© S.Kobold

[Mise à jour du 26 septembre à 13h38] Sans raison apparente, bébé pleure à chaudes larmes et vous ne comprenez pas pourquoi. Pourtant, il a bien mangé, sa couche est changée, c'est même l'heure de dormir mais rien n'y fait : il reste inconsolable. Vous ne savez plus comment faire pour le calmer, et vos nerfs sont mis à rude épreuve...  Une situation épuisante pour les parents, encore plus lorsque bébé enfin endormi, il se réveille aussitôt posé dans son lit. De quoi devenir fou, ou du moins très irritable ! Un cas de figure qui a miné nombre de parents, à qui la science vient enfin à la rescousse. Effectivement, d'après une méthode scientifiquement prouvée, il suffirait de deux petites étapes pour apaiser bébé à coup sûr. Méthode.

Marcher, et le garder au bras

Avis à tous les parents désarmés et fatigués par les pleurs de bébé, voici la marche à suivre, littéralement, pour le calmer : tout d'abord, il faut donc marcher avec bébé dans les bras, durant 5 minutes - et c'est la mobilité qui est ici importante- puis encore le garder contre soi pendant 5 à 8 minutes, de façon statique cette fois-ci, de manière à passer la première phase de sommeil toujours légère. À ce moment-là seulement, vous pouvez le poser dans son berceau, sans risquer un réveil tonitruant : bébé est apaisé et parti pour faire une bonne sieste.

Une méthode scientifiquement éprouvée

Publiée dans la revue Current Biology, la méthode mise au point par l'équipe de scientifiques italo-japonaise a été expérimentée auprès de 21 bébés, âgés entre 0 et 7 mois. En observant leurs réactions à travers leur fréquence cardiaque, quatre stratégies ont été testées par les mamans : porter l'enfant en étant assise, en marchant, en le poussant dans sa poussette ou en le laissant immobile dans son lit. Seul le portage, en première instance, s'est révélé efficace pour calmer rapidement bébé. Dès les 30 premières secondes, le rythme cardiaque est abaissé et "après 5 minutes de portage en marchant, 5 des 11 nourrissons (45%) étaient endormis et aucun ne pleurait à la fin" ont constaté les scientifiques. À noter : c'est l'association du mouvement et du portage qui garantit la réussite de cette première étape. Aussi, faut-il marcher pendant 5 minutes sur une surface plane, à une cadence régulière et sans virage ou arrêt pour ne pas faire remonter brusquement le rythme cardiaque de bébé.

Vient ensuite la seconde étape, au cours de laquelle il faut encore garder bébé aux bras, et ne surtout pas le poser dans son lit. C'est qu'à ce moment-là, bébé n'est pas encore profondément endormi, et s'en détacher directement pourrait le réveiller aussitôt. Effectivement, c'est exactement lors de cette délicate manœuvre que la fréquence cardiaque de bébé s'accélère. Pour être sûre de bien l'accompagner au pays des songes, il faut par la suite le garder tout contre soi, en position statique cette fois-ci. Asseyez-vous avec bébé lové dans vos bras, pendant un laps de temps compris entre 5 et 8 minutes qui "correspond approximativement à la durée du premier stade du sommeil (environ 8 minutes chez les nourrissons de 4 à 5 mois)" détaillent les chercheurs. Sur les 13 bébés restés endormis, 9 l'ont été grâce à la double méthode.

Prévenir les dépressions post-partum et les bébés secoués

Une double méthode qui finalement ne propose rien de révolutionnaire, mais dont la combinaison s'avère plus que surprenante, pour la directrice de l'étude en premier lieu : "même en tant que mère de quatre enfants, j'ai été très surprise de voir ce résultat. Je pensais que le réveil des bébés pendant le coucher était lié à la façon dont ils étaient mis sur le lit", a reconnu Kumi Kuroda, qui espère via cette méthode prévenir les accès de nerfs et leurs conséquences parfois gravissimes de parents à bout. "Environ 20 à 30 % des nourrissons pleurent excessivement et présentent des troubles du sommeil sans raison apparente, ce qui provoque un stress parental et peut même déclencher des actes impulsifs de maltraitance dans un petit nombre de cas".

Dépression post-partum, burn-out parental sont au seuil du moral de nombreux parents, et n'attendent qu'une situation de détresse pour faire leur entrée. Enfin, les pleurs de bébé étant à l'origine principale des secousses de bébé, il convient de chercher inlassablement comment prévenir ces situations extrêmes, preuve d'un désarroi parental profond.