Les enfants portent rarement le nom de leur mère

En 2014, près de 820 000 bébés sont nés en France, selon une étude de l’Insee. La grande majorité d’entre eux porte le nom du père et seulement un sur 10, les noms accolés des parents.

Les enfants portent rarement le nom de leur mère
© Tydav Photos

En 2014, 818 565 bébés sont nés en France, dont 781 167 en métropole. C’est ce que révèle une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) qui précise que ce nombre est stable par rapport à celui de 2013. Hors Mayotte, "une centaine de naissances de plus qu’en 2013" a ainsi été enregistrée. L’enquête précise par ailleurs que "depuis 2005, la natalité reste stable et dynamique avec plus de 800 000 bébés chaque année, soit plus de 2 200 naissances par jour en moyenne".

La majorité des enfants porte encore le nom du père. Cette étude s’est également intéressée au nom de famille que portent les bébés nés en 2014 en se basant sur les statistiques de l’état civil. Depuis 2005, un enfant peut en fait porter le nom de son père, de sa mère ou les deux noms accolés. Il apparaît que pour les enfants nés en 2014, 83% d’entre eux portent uniquement le nom de leur père. C’est également le cas de 95% des enfants nés au sein d’un couple marié. A l’inverse, le nom de la mère n’est attribué qu’à seulement 7% des bébés nés en 2014. "Dans la quasi-totalité de ces cas, les parents ne sont pas mariés, et plus de 9 fois sur 10, le père n’a pas reconnu l’enfant à la naissance", souligne l’enquête. Par ailleurs, en 2014, un enfant sur 10 porte à sa naissance les noms accolés de ses parents. "Les parents qui transmettent leurs deux noms de famille à leur enfant le font bien plus souvent dans l’ordre "père-mère" que "mère-père", que les parents soient mariés ou non."

Plus de doubles noms dans le Sud-Ouest. Le choix de donner un double nom à son enfant dépend du pays de naissance des parents. Ils sont en effet plus nombreux à le faire lorsque la mère est née dans un pays hispanophone ou lusophone. L’étude précise ainsi que "c’est le cas de 60% des enfants dont la mère est née en Espagne et de 55% de ceux dont la mère est née au Portugal". Ce mode de transmission du nom de famille est en fait celui traditionnellement choisi dans ces deux pays. En France aussi, une région se détache. Le Sud-Ouest recense en effet plus de doubles noms. "Ceci pourrait traduire une diffusion locale des traditions portugaise et espagnole", affirme l’enquête.