Non, il n'y a pas de lien entre le vaccin ROR et l'autisme

Une nouvelle étude américaine montre qu'il n'y a aucune corrélation entre le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) et l'autisme.

Non, il n'y a pas de lien entre le vaccin ROR et l'autisme
© Yuganov

Pour de nombreux parents américains, il existerait un lien entre le triple vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR), et l'autisme de leur enfant. Ils estiment en tout cas que ce vaccin aurait contribué aux troubles du spectre autistique (TSA). Certains pensent même que les enfants dont les aînés sont autistes, auraient un risque élevé de le devenir à leur tour. Mais ces théories ont été contrées à maintes reprises par des chercheurs. Une nouvelle étude, publiée dans les Annales de Médecine interne aux Etats-Unis et portant sur 650 000 enfants danois, met fin à ces idées reçues. "L'étude soutient fortement le fait que le vaccin n'augmente pas le risque d'autisme, ne déclenche pas l'autisme chez les enfants ayant des facteurs de risque, et n'est pas associé avec un regroupement de cas d'autisme après la vaccination", précisent les scientifiques qui ont analysé les données des enfants nés entre 1999 et 2010 et suivis jusqu'en 2013. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont notamment comparé le nombre d'enfants autistes qui étaient vaccinés et ceux qui ne l'étaient pas... Aucune différence n'a alors été constatée.

Une précédente étude américaine, en 2015, montrait également qu'il n'y avait aucune corrélation entre le vaccin et l'autisme, craignant que les parents ne fassent plus vacciner leurs enfants contre le ROR, recommandé en France dès l'âge de 12 mois. Les résultats de cette étude portant sur près de 95 000 enfants dont les frères et sœurs aînés sont autistes, a ainsi confirmé de nombreuses autres études menées sur le même sujet au cours des quinze dernières années. Pour parvenir à leurs conclusions, les auteurs de l'étude ont analysé les demandes de remboursement de soins d'une assurance maladie. Ils ont ainsi pu voir que le vaccin n'entraînait pas par la suite une augmentation du risque d'autisme, et ce quel que soit l'âge auquel l'enfant s'est fait vacciné. Même chose pour les enfants dont les frères et sœurs plus âgés souffrent de ce trouble, ont précisé les auteurs de l'étude, dont les travaux ont été mené par la Dr Anjali Jain, du Lewin Group, en Virginie.