Princesse-Rebecca, un prénom refusé par la justice

Le tribunal de Besançon a récemment interdit le prénom Princesse-Rebecca à des parents qui souhaitaient attribuer ce prénom à leur fille née en septembre 2014.

Princesse-Rebecca, un prénom refusé par la justice
© © eugenesergeev

Le prénom Princesse-Rebecca vient d'être refusé par la justice de Besançon qui estime qu'il est "difficile à porter dans la mesure où il peut être entendu comme ayant une consonance ridicule ou, à tout le moins, fantaisiste." Pour Mme Chiaradia, présidente de la chambre civile, les expressions "faire sa princesse" ou "se donner des airs de princesse" pourraient lui porter préjudice en grandissant. Pourtant, le prénom Princesse est attribué plus d'une dizaine de fois par an depuis 2000 selon les statistiques de l'état civil national, mais l'Etat civil de Besançon n'a a priori pas eu le temps de faire de vérifications dans sa base de données.  

Le père de l'enfant, Victor Kadje et son épouse Fortune se disent "déboussolés" par cette décision, d'autant qu'ils avaient choisi ce prénom selon la tradition de leur pays, le Togo. "Ce midi, je voyais ma fille avec tristesse, les larmes aux yeux. Dans notre cœur, on sait que c’est notre Princesse". Il précise que son grand-père s'appelait Prince et que Rebecca est une référence biblique. De plus, les prénoms composés sont courants dans sa famille, son premier enfant s'appelle d'ailleurs Isaac-Arnaud. 

La famille n'a pas le courage de se battre contre la justice pour faire accepter le prénom qu'il veulent donner à leur bébé, mais le père se dit prêt à quitter le pays pour aller dans un autre qui acceptera le prénom de sa fille.