Blue Whale Challenge : l'éducation nationale alerte les rectorats

Le Blue Whale Challenge est un jeu dangereux de 50 défis dont le dernier consiste à se suicider.

Blue Whale Challenge : l'éducation nationale alerte les rectorats
© Jozef Polc - 123RF

Après avoir fait des ravages en Russie, le Blue Whale Challenge débarque en France suscitant l'inquiétude des autorités. Lancé sur les réseaux sociaux, ce défi, qui cible les 12-15 ans, consiste en la réalisation de 50 défis de risque croissant jusqu'au suicide des participants. Il s'inspire en fait du comportement mystérieux des baleines bleues qui viennent s'échouer volontairement sur les plages pour mourir. Si 130 décès ont été recensés en six mois en Russie, ce challenge n'a fait pour l'heure aucune victime en France, mais quelques adolescents y ont tout de même participé. En effet, deux jeunes filles ont été signalées et stoppées dans leur ascension, selon France 3 Hauts de France. Trois autres jeunes filles ayant commencé le challenge ont également été interrompues "au tout début du processus" dans l'Eure.

La police et la gendarmerie suivent "attentivement l'évolution du jeu et les remontées de terrain, tout en renforçant la prévention sur les réseaux sociaux", rapporte L'Express. De son côté, le ministère de l'Education a envoyé "à toutes les académies, un message de vigilance" face à ce "jeu" dangereux, a affirmé le service de communication du ministère de l'Education nationale au journal 20 Minutes. Le ministère demande ainsi aux personnels d'être particulièrement attentifs aux élèves qui s'endorment ou présentent des scarifications, signes de participation au Blue Whale Challenge. Le ministère a également posté un message dans sa rubrique "Jeux dangereux" sur la plateforme Eduscol. Il y est ainsi indiqué que "tous les membres de la communauté éducative doivent adopter la plus grande vigilance face à ce jeu qui peut attirer des jeunes vulnérables, en pleine construction de leur identité, face à la pression du groupe". De plus, il affirme que le film Nerve, qui est récemment sorti sur ce thème, "peut constituer le point de départ d'un débat avec les jeunes sur la recherche d'adrénaline, l'autonomie face à l'oppression du groupe, les réseaux sociaux". Il rappelle par ailleurs que la provocation au suicide est punie par la loi de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.