Les élèves ne doivent pas fumer dans les lycées, même en cas d'état d'urgence

Avec la menace d'attentat, certains proviseurs avaient autorisé leurs élèves à fumer dans la cour du lycée. Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise, soutenu par le gouvernement, vient de suspendre cette décision.

Les élèves ne doivent pas fumer dans les lycées, même en cas d'état d'urgence
© piksel

L'état d'urgence doit-il permettre aux lycéens de fumer à l'intérieur de leur lycée, par mesure de sécurité ? Suite aux attentats du 13 novembre, les ministères de l'Education et de l’Intérieur avaient recommandé d'éviter tout attroupement devant les établissements scolaires. Mais face à la menace, certains proviseurs ont autorisé leurs élèves à allumer une cigarette dans la cour de récréation, plutôt qu'à l'extérieur. Comme le directeur du lycée Paul Lapie à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, dont la décision vient juste d'être rejetée par le tribunal administratif de Cergy Pontoise, saisi par deux associations anti-tabac (l'association nationale de prévention en alcoologie et addictologie et l'association Les droits des non-fumeurs). Le tribunal a alors demandé au proviseur "d'assurer le respect des dispositions du code de la santé publique interdisant de fumer dans les établissements scolaires". 

Une décision soutenue par la ministre de l'EducationLe 13 avril dernier, Najat Vallaud-Belkacem avait rappelé que les attroupements d'élèves devant les lycées étaient à éviter, mais qu'il ne fallait pas pour autant les laisser fumer à l'intérieur de l'établissement. La solution selon elle : "demander aux élèves d'arrêter de fumer pendant cette période de mesures de sécurité renforcées". Dans un communiqué du 21 avril, la ministre de l'Education rappelle que la loi Evin, relative à la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme, s'applique à tous les établissements scolaires, qui "doivent être des lieux d'exemplarité, de prévention et d'éducation à la santé", précise Najat Vallaud-Belkacem. Elle rappelle également que de nombreuses actions éducatives de prévention des conduites addictives seront renforcées dès la rentrée 2016 par le "Parcours Éducatif de Santé" qui vise à doter tous les élèves d'une autonomie dans la protection de leur santé, les comportements à risques et le respect des autres.