Une nouvelle version des programmes d'histoire présentée d'ici la rentrée

Des historiens viennent de faire de nouvelles propositions sur les futurs programmes scolaires qui suscitent le débat. Les programmes d'histoire devraient ainsi être réécrits d'ici la rentrée prochaine.

Une nouvelle version des programmes d'histoire présentée d'ici la rentrée
© rimmdream

La réforme des collèges ne cesse de susciter le débat auprès des enseignants, des parents, des élèves et même des historiens. Ce mercredi, ces derniers ont présenté à La Sorbonne, de nouvelles propositions sur les futurs programmes scolaires, qui devraient être réécrits d'ici la prochaine rentrée scolaire. 

La première mouture, présentée en avril dernier par le Conseil supérieur des programmes (CSP), avait en effet provoqué de vives réactions auprès des intellectuels. En cause ? L'idée que les programmes scolaires soient désormais organisés par cycles, sur plusieurs années (et non plus par année). De plus, la réforme prévoit que les thèmes du programme d'histoire soient divisés en sous-thèmes, dont certains seront obligatoirement traités et d'autres laissés au choix de l'enseignant, sous condition d'une validation par le chef d'établissement. 

Par ailleurs, si certains s'inquiétaient du peu de place consacré au chapitre "Lumières du 18e siecle" et à la Chrétienneté, les enseignements "facultatifs" et "optionnels" ont aussi créé quelques incompréhensions, avait reconnu la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem. Par ailleurs, l'historien Pierre Nora a relevé quelques maladresses. Il explique sur France Info que "dans le premier texte, les 17ème et 18ème sont intitulés "La domination de l’Europe, les conquêtes coloniales et la traite négrière". Je crois qu’on fait une erreur historique et un jugement moral anachronique", précise-t-il.

Une nouvelle version des programmes d'histoires présentée à la rentrée. "Nous devons définir rapidement de nouvelles perspectives", a souligné Michel Lussault, président du Conseil supérieur des programmes (CSP) lors de la réunion d'historiens organisée à la Sorbonne par la ministre de l'Education. Le CSP a finalement déclaré que les Lumières seraient "peut-être obligatoires", mais que "les professeurs seront libres de choisir les supports et l'approche proposée à leurs élèves". Par ailleurs, tout comme les autres religions, la naissance de l'Islam sera enseignée dès la sixième, et non plus à partir de la cinquième. Quant à la première Guerre Mondiale, elle sera aussi étudiée plus tôt, dès la quatrième.