Violette et la rentrée des classes

Quand Sarah la réquisitionne pour accompagner son fils à l'école le Jour J, Violette accepte de faire sa rentrée des classes non sans inquiétude...

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Violette Super Nanny le jour de la rentrée des classes ? Vous l'avez rêvé, Sarah l'a fait ! © Carole-Anne Lemaire

Je ne sais pas si c'est une épreuve que m'envoie le ciel pour me punir parce que j'ai osé critiquer un modèle de Louboutin mais en tout cas le coup de téléphone de Sarah n'augure rien de bon. "Violette, tu es mon dernier espoir". Traduction, tu ne peux pas dire non. "Mon chef m'a collé une réunion le jour de la rentrée scolaire et impossible d'y couper parce que c'est avec un de nos clients principaux." Euh oui, mais je ne vois pas trop ce que je peux faire à moins qu'elle n'attende de moi que je séduise son patron pour le rendre plus sympa avec les mères de famille.

"En fait, je comptais plutôt sur toi pour emmener Hugo à l'école. "Mais cet enfant a un père non ? "Violette, tu sais très bien qu'Arthur fait lui aussi sa rentrée. Impossible pour un instituteur de poser une journée de congés ! " C'est amusant comme les gens mariés pensent toujours que leurs amis célibataires n'ont pas de vie et sont toujours partants pour tout. De surcroit quand ils sont journalistes. "Oui, enfin écrire et aller aux défilés, c'est quand même pas un vrai job, si ?".

Me voilà donc parachutée Super Nanny le temps d'une journée. Le pire, c'est que ma rédac' chef a adoré l'idée et me demande d'en faire un sujet. Ben voyons, si le monde entier se ligue contre moi.

Dans le train pour Lyon, je commence déjà à paniquer. Une mère de famille avec un bébé et un petit garçon insupportable font l'animation. Le petit monstre me réveille même en sursaut en me faisant un coucou avec ses mains pleines de chocolat. Au secours !

Alors que je compte me détendre en racontant à Sarah mes dernières aventures amoureuses une fois arrivée, elle me tend une note de quatre pages. "C'est pour répondre à tes éventuelles questions demain. Comme ça tu es parée à toute éventualité." "Tu sais si tu n'as pas confiance, Sarah, peut-être..." "Ah non, t'inquiète on donne ça à toutes nos baby-sitters". Les pauvres !

Le drame de la cour de récré un jour de rentrée

Le Jour J, je me lève aux aurores. Sarah file dans sa panoplie de working-girl avec Elise sous le bras, la petite dernière malade pour la déposer chez la nounou. Je commence à aller réveiller Hugo qui n'est visiblement pas du matin. "Je veux maman". "Elle n'est pas là." "Je veux papa."  "Pas là non plus". Après avoir passé en revue les nounous, papis, mamies et tatas, il accepte enfin de venir petit-déjeuner devant les dessins animés. Bon, c'était clairement marqué page 3 en gras, PAS de dessin-animé le matin mais Sarah n'en saura jamais rien.

Je passe l'étape de l'habillement d'Hugo dans lequel je perds toute fashion dignité en acceptant de le laisser porter un sweat-shirt Cars rouge avec son pantalon vert préféré et ses baskets Ben 10. On dirait un sapin de Noël mais tant pis.

"Je lui fais un petit signe mais il ne me regarde même plus. L'ingrat"

L'arrivée à l'école se passe relativement sans encombre mais une fois la porte passée, je comprends le stress des institutrices. Des enfants pleurent, voire hurlent, cramponnés à leurs parents. Les mamans ont la lèvre inférieure qui tremble et les papas essaient de rester dignes. Je sers fort la petite main d'Hugo qui me dit : "T'inquiète Violette, d'habitude je pleure mais maintenant je suis en CP, je suis un grand." Et le voilà qui prend son cartable et va rejoindre ses petits copains. Je lui fais un petit signe mais il ne me regarde même plus. L'ingrat. La cloche sonne et c'est fini. Je n'ai plus que son doudou pour pleurer dans la voiture.

Une chose est sûre, quand j'aurai des enfants, je m'inventerai un déplacement ou une réunion pour éviter ce moment affreux ! Et j'appellerai Sarah, tiens !

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