Violette et la crise

Quand Violette voit son budget souffrir de la crise, elle décide de réagir.

Oui comme le commun des mortels, (j'ai beau être votre journaliste préférée, je n'en reste pas moins une citoyenne de ce beau pays), j'ai reçu comme tout le monde ma déclaration d'impôts. Puis les impôts fonciers.... Et à chaque nouvelle facture qui arrive dans ma boîte aux lettres (que je commence à détester), ce sont mes économies qui commencent à mourir à petit feu et un régime pâtes qui s'impose à tous les repas. Que faire ? Gagner plus ? J'ai bien tenté le Loto mais la force n'était pas avec moi. Et maintenant quand je fais du baby-sitting pour mes copines, elles me paient à coup de gâteau au chocolat maison et de grands crus (que je ne bois pas en gardant les enfants, je vous rassure). A défaut de me faire garder la ligne, ça me fait toujours un repas d'économisé me direz-vous... 

violette
Quand son budget fait sa crise, Violette réagit ! © Carole-Anne Lemaire

En mode contestation

"Manifeste !" m'encourage Sarah, toujours prête à voler à mon secours. Ah oui, tiens, ça me rappellera mes jeunes années lycéennes où on séchait les cours pour soutenir je-ne-sais-plus-quelle-cause-qui-était-sûrement-essentielle. A moins que ce ne soit l'inverse... Mais chut ! C'est décidé, je rejoins le mouvement des contestataires. Pour cela, il me faut un bonnet. Mission shopping donc (mais là ça ne compte pas, c'est pour la bonne cause). Le modèle rouge est en rupture de stock. Evidemment. Mais de toute façon, c'est une couleur qui ne me va pas vraiment au teint. Restons sage et misons sur le noir, une valeur sûre comme me l'explique la vendeuse (comme si j'ignorais cette règle élémentaire !). Sauf que dans l'éventail proposé sur le comptoir, un modèle à voilette me fait de l'oeil (oui, oui à travers la voilette). La vendeuse me le tend "Juste pour voir". Mais l'essayer, c'est l'adopter. Il est parfait pour symboliser mon pouvoir d'achat en deuil. Le lendemain, je l'enfile, prête à mener une révolution pour sauver mon budget. Sauf qu'à défaut d'attirer l'attention des photographes d'actualité, c'est une blogueuse qui m'arrête pour immortaliser mon accessoire de contestation. C'est un petit échec pour le mouvement des FF (fashionistas fauchées) mais un  grand succès pour mon ego. Et ça, pour une fois, c'est gratuit !