Violette coincée à Londres

Quand votre journaliste préférée se retrouve coincée par les intempéries dans la capitale anglaise, la voilà face à de multiples tentations. Va-t-elle résister ?

C'est bien simple. Quand on m'envoie pour un voyage de presse à Londres, mon devoir (envers vous, mon chef, la Nation !) m'y oblige. Je me vois déjà organisant une évasion entre deux conférences vers l'artère shopping de la ville même si mon banquier va faire une syncope en voyant mon relevé à la fin du mois. Mais, qu'il se rassure, le programme de la journée me ramène vite à une réalité : ce sera boulot, boulot... et boulot. Le sens du sacrifice pour une fashionista comme moi est essentiel dans ce genre d'épreuve. Le jour J, comme un bon petit soldat, je pars avec mon barda (comprenez une valise XXL, oui, je sais, je ne reste qu'une nuit sur place mais on ne sait jamais, la preuve avec cette aventure !). Direction London.

violette chat
"Il ne me reste plus qu'à lire l'intégral d'Harry Potter en version originale" © Carole Anne Lemaire

Comme prévu, la journée ne laisse guère place à l'imprévu. Je dois redoubler d'efforts pour parler anglais et comprendre mes interlocuteurs même si mon accent est "so charming". Traduction : ridicule. Je me débats comme je peux et réussis même à m'offrir un petit cadeau chez Topshop. De quoi m'endormir sur mes deux oreilles. Le lendemain, alors que je suis sur le pied de guerre, c'est la catastrophe : une tempête de neige paralyse tous les Eurostars.

Une tragédie londonienne

Sauf que concrètement, il n'y a pas un flocon à Londres. "A ces Français !" soupire le chef de gare. Oui, bon ça va ! "En tout cas ça ne sert à rien d'attendre sur le quai". OK, OK, je circule, il n'y a rien à voir. "Au contraire, à Londres, il y a tout à voir, mademoiselle !". Certes.
Petit bilan de la situation : me voilà donc coincée dans l'une des capitales du shopping... mais sans budget. C'est ça, la VRAIE tragédie ! On peut déclencher un plan Orsec pour une modeuse à sec ? Et puis qui va informer mes lectrices préférées (vous voyez, je pense quand même à vous) ? Comment vais-je pouvoir ne pas prendre 10 kilos au pays du cheddar et du fish and chips ? J'en suis à ma quinzième "cup of tea" mais le flegme anglais n'a toujours pas remplacé le stress parisien. Il ne reste plus qu'une chose à dire : "God save the queen... of shopping !"

 Retrouvez Violette et ses copines sur Facebook