Violette fête ses 30 ans entre copines

Et voilà, c'est officiel : j'ai 30 ans. Autant vous dire que ça fait mal. Très mal. J'ai 30 ans, pas de mari, un chat et un appart (ah non en fait, je suis locataire). Bref, j'ai plutôt envie de fêter ça avec mon ami mojito et un pot de glace au chocolat. C'est cliché ? Peu importe, ça fait du bien.

Mission 30 ans

C'était sans compter sur un petit mail qui vient perturber mes plans de soirée Bridget Jones. Son objet ? "Mission 30 ans". "Violette, on te voit d'ici, à 10 ans, tu déprimais déjà car tu n'avais pas atteint tes objectifs fixés dans la cour de la maternelle, à 20 ans, tu badais sur les bancs de la fac. Donc pour tes 30 ans, on a décidé de changer la donne. Tu vas recevoir un billet de train. Tu n'as rien à faire hormis nous rejoindre avec une jolie robe de soirée. Le reste, on s'en occupe. Signé les 3 mousquetaires en talons (ou en ballerines, selon les jours !)." Comprenez mes trois supers  copines, celles que je ne vois pas forcément tous les jours mais qui seront toujours là pour moi. La preuve.
Bon vu, les yeux fatigués et la forme olympique que je tiens (résultat d'une présence au bureau de 8h à 22h qui me pousse à envisager l'achat d'un sac de couchage pour dormir sur place), je n'ai pas vraiment envie de sortir.

"Hey salut ma belle !" La voix de Sarah au téléphone est légèrement étouffée par un cri de bébé et les bruits de la circulation. J'admire ma copine, working-girl et super-maman que j'ai rencontrée au cours d'un voyage de presse, ça me laisse sans voix (et me montre que je ne suis peut-être pas prête à pondre des petits monstres). "Tu as eu notre mail ? J'ai tout planifié. Tu vas voir, tu vas te souvenir de ce week-end jusqu'à... disons tes 40 ans ! Bon allez je file Elise vient de régurgiter et Hugo s'apprête  à sauter sur un papi en jouant à Spiderman. Ah oui, tu fais le trajet avec Angie qui passera te prendre chez toi à 10h donc n'essaie pas de te défiler. A samedi."

Un programme d'enfer

Samedi matin, à 10h18 pétantes, on sonne à ma porte. "J'en ai marre de ces Parisiens qui me bousculent dans le métro et en même temps, j'adore cette ville ! T'as du café, je me suis levée à la bourre mais si je manque de caféine, je vais être d'une humeur de chien".  Et voilà, Angie, râleuse speed mais fière de l'être, est bien arrivée. Infirmière quand elle ne chante pas dans un concert de rock, elle m'avait soigné lorsque j'avais eu un petit souci de santé. Notre admiration pour la reine Kate (celle des podiums, pas l'épouse de Will) nous a aidées à sympathiser. Au moins avec elle, je ne vais pas m'ennuyer pendant les deux heures qui nous séparent de Lyon.

C'est Louise, ma copine de maternelle, qui nous attend à la gare. Toute jolie dans sa robe Liberty, elle prend des nouvelles de sa fille par téléphone. "Désolée les filles, mais vous savez ce que c'est !" En fait Angie et moi, ne faisant pas partie du club très fermé des mamans, ignorons de quoi elle parle mais peut-être devrais-je prendre des nouvelles de mes Louboutin.

Vous faire le récit de ce week-end serait inutile : spa, tomates cerise et sushis, champagne et macarons et surtout fous rire et shopping. Sarah et Louise se sont déhanchées sur la piste de danse comme si elles n'étaient pas sorties depuis 10 ans. Angie nous a négocié une bouteille de vin gratos parce qu'on avait trop attendu et par la même occasion m'a obtenu le numéro du beau proprio du resto qui m'a laissé un texto alors que j'étais dans le train du retour. Et si cette nouvelle décennie avait un goût de réussite ? En tout cas, merci les filles !

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