Défilé Serkan Cura haute couture printemps-été 2015 : héroïnes antiques
Ce jeudi 29 janvier 2015, les invités ont pris place dans un espace atypique du 2éme arrondissement de Paris pour assister au défilé Serkan Cura. Le créateur belge a présenté sa collection haute couture printemps-été 2015.
Au fond du podium, un mur en pierre est dressé sur lequel est gravé le symbole du couturier, un grand «S» en deux parties. Les parois de toute la pièce semblent avoir été abîmées par le temps ce qui coïncide avec les influences historiques du créateur pour cette saison. Ainsi, la collection se nomme «Odyssée Couture» et s’inspire des divinités de la mythologie grecque. Alors qu’on reconnaît Serkan Cura pour son incroyable travail de la plume et du corsetage, les premières silhouettes n’en sont pas. C’est la fourrure qui ouvre le défilé et s’invite sur chacune des pièces, des sous-vêtements aux chaussures. Les tenues semblent habiller des riches héroïnes qui vivent dans le grand froid. De plus, les visages de ces nymphes sont couverts de paillettes dorées, ce qui nous donne envie de leur attribuer un titre princier. Un corset blanc étincelant fait finalement son apparition, puis un autre est dévoilé quelques passages plus tard. Il est structuré et évoque la forme d’une maquette composée dans une sorte d’osier. Les silhouettes de Serkan Cura ont la taille fine, les pantalons sont lacés et moulants, les jupes brillent et sont longues : elles sont splendides, raffinées. Au fur et à mesure du défilé, les tenues s’assombrissent. Une fille avec un manteau noir en poils très longs quitte le podium et tout à coup, un homme s’incruste sur la présentation de la collection femme. Il porte un corset avec une longue traîne. Son visage a autant de paillettes que celui des mannequins qui l’ont précédé. Il est élégant, et intriguant. C’est la première fois que Serkan Cura fait défiler un homme. Etonnamment, sa présence sur le podium parmi les divinités grecques ne surprend pas, tant sa démarche impériale et sa tenue gainante sont captivantes. Les dernières créations redeviennent lumineuses et surtout étincelantes. La collection présente des femmes mi-déesses, mi-oiseaux de nuit. Serkan Cura vient enfin saluer avec un petit chien en costume d’abeille dans ses bras. Les lumières se rallument et les personnages mythologiques bien réels ce jour-là retournent à l'état de songe.
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