Lubov Azria : entretien avec la DA de BCBG Max Azria et Hervé Léger "Je rêverais d'organiser un défilé à Paris"

une robe de la collection hervé léger by max azria printemps-été 2013
Une robe de la collection hervé Léger by Max Azria printemps-été 2013 © Imaxtree.com

Il y a autres grandes capitales de la mode. Pourquoi présentez-vous votre collection aux Etats-Unis ?
Lubov Azria : Nous vivons en Amérique alors la seule fashion week pour nous, c'est New York. Et puis c'est là où va toute la presse ! Vous savez, vous défilez là où est la presse. Nous ne faisons pas une collection juste pour nous, mais pour la presse, les acheteurs, etc... Il me semble que New York est un endroit où se trouvent déjà toutes ces cibles.
A Milan, je ne suis pas sûre que ce soit très adapté. Par contre, je rêverais d'organiser un défilé à Paris. Notamment pour la collection Hervé Léger pour laquelle ce serait plus évident. Mais pour l'heure, comme nous sommes aux États-Unis, nous serions obligés de déménager toute l'équipe, tous les ateliers et ça serait vraiment compliqué.

Quel est pour vous la différence entre le style français et le style américain ?
L.A : Hum... Des années-lumière d'écart (rires) ! Je pense avant tout que c'est une question d'attitude. Je pense que chez la femme française, sa manière de tout accorder est une attitude.
Aux États-Unis, les gens ont un autre mode de vie. Ici, vous marchez beaucoup, vous vous installez dans un café, à une terrasse, bref vous avez des habitudes. J'aime la façon dont les femmes, ici, arrivent à élaborer un style "facile à porter", à tout accorder de manière naturelle... C'est merveilleux.
Et enfin, quel est votre créateur préféré ? Allez-vous aux autres défilés ?
L.A : Malheureusement non, je ne vais pas aux autres défilés.
Par contre, je crois que j'ai toujours aimé Comme des Garçons et Junia Watanabe. J'aime la liberté qu'ils mettent dans leurs créations... Et les gens achètent ! Je veux dire : c'est incroyable ! Je peux créer des pièces magnifiques et complètement folles, mais jamais je n'oserais les montrer. Je pense que leur courage et leur constance les rendent tous deux incroyables, je les admire.

 

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