Schiaparelli : retour sur les podiums

La maison Schiaparelli n'avait pas défilé depuis 1954. Alors forcément, son défilé était l'un des événement de la fashion week haute couture printemps-été 2014. Verdict ?

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Schiaparelli, haute couture printemps-été 2014 © Imaxtree.com

L'un des événements très attendus des modeuses et des rédactrices pour cette fashion week haute couture printemps-été 2014, c'est bien sûr le défilé Schiaparelli. La maison fondée par Elsa Schiaparelli effectue son grand retour sur les podiums avec une direction artistique signée Marco Zanini (qui a fait ses armes chez Rochas). Pour le créateur, le défi est de taille : réussir à ranimer une maison réputée en son temps pour son audace surréaliste et dont la créatrice était une des rivales de Coco Chanel dans le petit monde de la couture. En 2014, le rêve devient réalité pour tous les passionnés de mode qui voit le nom Schiaparelli renaître de ses cendres sur les podiums. Mais le défi n'était pas facile à relever et forcément Marco Zanini est attendu au tournant. A la fin du défilé, qui comptait comme invités prestigieux Jean Paul Gaultier, Farida Khelfa, Carla Bruni ou encore Elle MacPherson, le verdict peut tomber. Une chose est sûre : le créateur a su garder ce petit grain de folie, ce je-ne-sais-quoi d'excentricité qui insuffle à la haute couture une pointe d'originalité et bouscule les codes trop guindés. Les mannequins semblent tous incarner un univers qui leur est propre. L'un affiche une chevelure arc-en-ciel, l'autre un maquillage de geisha. Côté création, Marco Zanini s'est attaché à rester au plus proche de l'ADN et de l'héritage de la maison de couture tout en cherchant à l'ancrer dans la modernité. On retrouve le respect du savoir-faire avec le travail d'une maison Lesage ou encore d'une maison Fabre. Les détails viennent sublimer les tenues imaginées pour le printemps-été 2014. Les voilettes ne viennent plus cacher un regard mais dissimuler un sourire ou un baiser. Les chapeaux et les plumes réinventent la coiffe. Les modèles d'aujourd'hui instaurent une correspondance avec ceux d'hier, à l'image des feuilles de lierre irisées d'un tailleur de brocart ou les broderies inspirées des archives de la maison. La simplicité d'une veste prend tout son sens avec l'excentricité d'une manche tout en volume. Les drapés et les noeuds redessinent les silhouettes et les robes oscillent entre le romantisme pastel et l'originalité d'un imprimé. Une chose est sûre, Marco Zanini a réussi à surprendre et à se réinventer. La poésie était bien au rendez-vous.

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