Le Festival de La Rochelle déplore la frilosité de la fiction française

Les professionnels du cinéma étaient réunis jusqu’au dimanche 13 septembre à La Rochelle pour le Festival de la fiction audiovisuelle française. Beaucoup ont critiqué le manque de diversité qui semble caractériser les fictions télé.

Le Festival de La Rochelle déplore la frilosité de la fiction française

La production audiovisuelle française se reposerait-elle sur ses lauriers ? C’est le bilan qui ressort du 17e Festival de La Rochelle, qui s'est terminé dimanche 13 septembre. Le président fondateur de l’événement, Quentin Raspail, a déploré que "les films en costume d'époque, les drames de société, les comédies, les fictions pour la jeunesse aient disparus" au profit du genre "policier" comme le rapporte l'AFP.
Selon lui, le manque d’audace et de nouvelles propositions entraîneraient un désintérêt du public et notamment des jeunes téléspectateurs, en demande de fictions dépassant la simple trame d'une enquête policière.
Thomas Anargyros, coprésident producteur délégué d'Europacorp Télévision et président de l'Union syndicale de la production audiovisuelle (USPA), a ajouté que c'était actuellement "l'âge d'or de la fiction partout dans le monde", mais que "la France [était] à la traîne par rapport aux pays européens, à la Turquie, à Israël, aux pays d'Amérique latine et d'Asie".
Afin de remédier à ce retard, la nouvelle patronne du groupe France Télévisions, Delphine Ernotte, a promis de valoriser "le chemin de l'innovation, de l'audace, de l'invention, de la prise de risques". Tout porte à croire qu’il s’agirait d’un succès puisque L'Emprise, téléfilm avec Odile Vuillemin et Fred Testot diffusé sur TF1, les séries Disparue et Les Témoins sur France 2 ou encore Le Bureau des Légendes sur Canal + ont trouvé leur public. Autant de fictions téméraires qui ont réussi leur pari et conquis les audiences. De quoi rassurer les plus frileux ? 

© Syda Productions