Les femmes exposent leur intimité et la toilette s'installe au musée Marmottan Monet

"La Toilette, naissance de l’intime" est la nouvelle exposition du musée Marmottan Monet, à Paris. Des œuvres majeures du XVe siècle à aujourd’hui ont été rassemblées à propos des habitudes de la toilette féminine, des lieux et des gestes qui s’y rattachent. La femme se lave, s’essuie, se pomponne, se coiffe et s’habille sans tabou sous les regards des visiteurs.

Le sujet de la toilette féminine, présenté sous forme d’exposition, est une première et c’est le musée Marmottan Monet, dans le XVIe arrondissement de la capitale, qui s'y intéresse avec  l’exposition de peintures "La Toilette, naissance de l’intime" du 12 février au 5 juillet 2015. Cette présentation propose un parcours chronologique de l’intimité féminine de la Renaissance à nos jours. Les visiteurs pourront observer les changements des pratiques d’hygiène et d’entretien de soi à travers les siècles.
Représentation de la femme et de sa toilette. Jusqu’au XVIIe siècle, la salle de bain en tant que telle n’existait pas, c’était un lieu de passage, la toilette se faisait habillée sous les regards de plusieurs personnes. Progressivement et à partir du XVIIIe siècle, le passage dans la salle de bain devient un véritable moment d’intimité. C’est à partir de là que des regards indiscrets et malicieux viennent se poser sur ces corps de femmes nues. Les ablutions deviennent privées, presque taboues et attirent de plus en plus l’œil. Ce sont les peintres qui vont s’intéresser et s’immiscer dans cette sphère féminine, pour le plus grand plaisir de tous. François Boucher fait partie des petites souris qui ont réussi à observer, imaginer et représenter ces moments privés. On peut aussi nommer Manet, Berthe Morisot, Toulouse Lautrec, Degas.
Les visiteurs se sentiront plus familiers des représentations de la deuxième moitié du XIXe siècle, où la salle de bain commence à ressembler à celle que nous connaîssons de nos jours. L’espace est complétement fermé et la toilette tente d’être totalement privée. Pourtant, ce qui ne change pas, c’est que les artistes peintres essayent toujours d’y pénétrer. Miroirs, linges, baignoires, éponges et autres accessoires viendront accompagner ces corps de femmes avec beauté, humour et parfois grivoiserie. 

"La Toilette, naissance de l’intime", du 12 février au 5 juillet 2015, 11 euros. 

"Femme dans une baignoire", Edgar Degas.