"On a passé un cap musical" "Cet album est moins gamin"
Suite au succès de leur premier opus, Nili Hadida et Benjamin Cotto ont repris du service. A peine rentré de tournée, Lilly Wood & The Prick nous enchante avec "The Fight", un deuxième album plein d'ambition dans les bacs depuis ce lundi 5 novembre. Le duo retrouvera ensuite la scène dès le 25 janvier 2013 pour une tournée dans toute la France.
Benjamin Cotto : C'est un mot qui représente bien le combat que l'on mène sur ce deuxième album. Comme Nili le dit si bien : on avait tout à gagner sur le premier, là on a tout à perdre. On doit continuer à se battre, rien n'est gagné. Surtout que l'on est un duo et il faut faire des concessions... Donc se battre aussi pour opposer nos opinions.
Nili Hadida : Plus généralement, ce titre correspond au combat que l'on mène contre nous-mêmes. Comme n'importe quelle personne qui avance dans la vie, on fait face à des questionnements, des malaises, etc.
Au delà du simple fait de s'imposer dans le milieu, que représente cet album pour vous ?
Nili : Il correspond à un franchissement de cap musical. On est tous les deux autodidactes : on a appris à faire de la musique tout seul et l'un avec l'autre. Avec le premier album, on ne savait pas à quoi s'attendre. Là, on s'est affirmés et on a pris des décisions : le fait d'avoir une vraie patrie autour de nous, de faire jouer notre batteur, de s'être penchés sur la production... Tout ça, c'est très nouveau pour nous. C'est la première fois que l'on tient les rênes à 100%.
Quelles ont été vos sources d'inspiration ?
Nili : Aucune en particulier. Comme d'habitude, on s'est basés sur la vie, les amours, les emmerdes... Après, les thèmes sont moins enfantins, moins "cucul" que sur "Invincible Friends", parce qu'au lieu d'avoir 20 ans, on en a 26. On se questionne davantage, c'est plus existentiel qu'amoureux. Cet album est moins gamin (sourire)...
Quelle a été la chose la plus difficile dans l'écriture de cet opus ?
Nili : C'est l'enregistrement qui a été le plus compliqué, le plus éprouvant. C'était très long ! Avec l'expérience du premier album, j'étais plus consciente de certaines choses et j'ai eu peur que l'on perde notre fraîcheur et notre spontanéité. Je me suis posée plein de questions que je ne me posais pas avant.