Céu nous envoûte avec Tropix

C’est un quatrième album à la rythmique entêtante que l’artiste brésilienne Céu signe pour son grand retour. Nous l’avons rencontrée quelques jours avant une série de concerts dans l’Hexagone.

Céu nous envoûte avec Tropix

Après 3 albums couronnés de succès, Céu revient dans les bacs avec Tropix. Celle qui a grandi dans une famille de musiciens signe 12 morceaux aux mélodies un peu plus électro. "Tropix est la contraction de Tropical et Pixel" explique l'artiste. "Je voulais intégrer une pointe d'électro dans ma musique, sans pour autant oublier mes racines brésiliennes". L'ensemble est sublimé par la voix douce et posée de Céu. Rencontre avec une artiste accomplie.

Tropix, nouvel album de Céu © NC

Parlez-nous de votre nouvel album Tropix…
Pour cet album, j'ai collaboré avec Hervé Salters du groupe General Electriks et Pupillo, batteur de Nação Zumbi, un groupe brésilien. Ils m'ont poussée à faire les choses que je voulais vraiment accomplir à savoir un disque intime au rythme un peu électro. C'est aussi la première fois aussi que je construis un album avec les mêmes musiciens. C'est un disque à la fois simple et intime.

Pourquoi ces collaborations avec Hervé Salters et Pupillo ?
Pupillo est un producteur et un musicien extraordinaire qui a un sens du rythme inouï. J'avais aussi envie de découvrir d'avantage l'univers d'Hervé. Ses connaissances musicales et son énergie sont immenses. C'était intéressant de collaborer avec quelqu'un qui a une certaine distance de la culture et la musique brésiliennes. Cette rencontre était parfaite.

Cet album est teinté d'une rythmique un peu plus électro. D'où vous est venue l'idée ?
Quand je commence un nouveau disque, je note toutes mes idées dans un petit carnet. Il s'avère que pour cet album, les premiers mots notés ont été "beats" et "tropical". C'était une évidence dès le début. Je n'écoute pas que de la musique brésilienne. La musique électro, plus rythmée fait aussi partie de ma vie et je voulais qu'elle fasse partie intégrante de cet album.

Vous défendez actuellement cet album sur scène. Quel est l'accueil du public ?
C'est très positif : le public est chaleureux, il danse… Il semble vraiment conquis.

Vous êtes très connue à l'étranger. C'est difficile de toucher un public qui ne parle pas votre langue ?
C'est à la fois difficile et intéressant. Pour l'émouvoir, je dois le toucher par la musique plus que par les textes… Le public est plus mental, moins corporel, moins passionnel, mais il est curieux de ma musique.

Vous avez été nommée plusieurs fois aux Grammys. Qu'est-ce que vous ressentez ?
Le fait que mon travail soit apprécié et qu'il puisse mériter une distinction est génial, mais ce n'est pas mon but. Quand je fais ma musique, je la fais pour moi et mon public, pas pour obtenir des prix.

Qu'est-ce que vous écoutez en ce moment ?
J'ai tendance à revenir aux classiques sur vinyles… Du jazz, des vieux disques de samba…