Un roman : l'histoire d'une naissance

Que de satisfactions dans la naissance d'un roman secret, mais aussi que de réactions, de questions et de sincère intérêt de la part de la plupart des gens. C'est l'histoire de "Jeanne et la fleur de lys" et la mienne...

Qui n'a pas rêvé un jour d’écrire une histoire, une pure fiction, faire sortir de sa tête des personnages qui n'existent pas mais qui prennent peu à peu vie sous votre plume ?

Ce fut une des réactions premières que j'ai pu susciter lorsque mon roman secret est né. Mais le plus souvent, une réaction vraiment sincère et non pas d'envie ou de jalousie. Des personnes qui en ont toujours eu envie, qui ont déjà jeté des mots, des phrases, des chapitres entiers sur des pages blanches mais sans y croire vraiment, ou en pensant que ce n'était pas possible. 

L'aventure de ma "Jeanne et la fleur de lys" a commencé en 2004, mais mon plus grand regret est de ne pas me souvenir exactement de "quand j'ai commencé" et de l'élément déclencheur qui m'a fait commencer.

Avoir une histoire à l'esprit  (comme on peut avoir un air de chanson dans la tête) et la transcrire sur la page blanche sont deux choses complètement différentes.

Un jardin secret

De plus, je ne suis pas écrivain à la base. Ce n'est pas mon métier : je suis cadre informaticien. Et l'informatique c'est plutôt binaire (0 et 1 !). Mais j'ai toujours aimé notre belle langue qu'est le français. J'ai toujours aimé les mots, les synonymes, les belles constructions de phrases. Et j'ai toujours adoré lire ! Quand j'ai commencé à écrire, je l'ai d'abord fait pour moi et quand je parle de mon roman secret, c'est parce que PERSONNE n'était au courant. Ni mon mari, ni mes enfants, ni ma famille. Personne. C'était mon jardin secret. 

Avoir le bonheur d'être publiée ne faisait pas encore partie de mes rêves. Il fallait juste que j'écrive.

J'écrivais à quelques moments perdus, le soir, le week-end, pendant des vacances.  Et durant cinq années cette histoire a pris forme, a pris vie même ! Combien de fois n'ai-je pas rêvé de mes personnages ? Je ne sais plus. Mais à la longue, j'avais véritablement l'impression qu'ils existaient, que je les connaissais. C'est troublant et passionnant.

En plus, ces personnages que vous avez inventés évoluent fatalement le temps que dure l'écriture, ils mûrissent et changent, et certains traits de leur caractère ou de ce qui leur arrive naît au fur et à mesure de la dite écriture. Mais il faut garder de la cohérence tout au long du récit, et quand je disais plus haut que ce n’était pas mon métier à la base, c’est parce que je me suis rendue compte que c’était un vrai métier que d’écrire.   

Ecrire pendant si longtemps sans jamais en parler à qui que ce soit, revient presque à organiser un anniversaire ou une fête surprise à quelqu’un que l’on aime. On prépare en secret, on contacte des personnes particulières et il ne faut pas en parler. Il ne faut pas gaffer pour ne pas gâcher la surprise. Je me suis parfois sentie comme dans ces circonstances. J’écrivais, je racontais (la préparation), je faisais de plus en plus connaissance avec mes personnages (les personnes contactées) et je ne devais pas en parler. Tout du moins, je ne souhaitais pas en parler.

J’ignorais ce que cette histoire "donnerait" in fine. Serait-elle assez conséquente ? Intéressante ? C’était le grand point d’interrogation. Mais je suis allée jusqu’au bout pour le savoir. Jusqu’au point final où un grand vide accompagne une grande satisfaction.


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