Festival de Cannes : un palmarès pour l'enfance

Cate Blanchett et son jury ont décerné la Palme d'or au film japonais "Une histoire de famille". Spike Lee repart avec le Grand Prix et une femme, Nabine Labaki, avec celui du jury. Un palmarès placé sous le signe des femmes malgré tout.

Festival de Cannes : un palmarès pour l'enfance
© Arthur Mola/AP/SIPA

"Nous sommes des gens privilégiés peut-être, mais nous saurons faire quelque chose de cela", a clamé Edouard Baer. C'est donc Une Histoire de Famille, de Hirokazu Kore-Eda récompensé par la Palme d'or, qu'il faudra transformer en événement social. Ce drame japonais sur une petite fille battue recueillie par une famille très pauvre a ému les membres du jury emmené par Cate Blanchett. Un autre film sur l'enfance maltraitée, le Capharnaüm de Nadine Labaki, a aussi su s'accorder ses faveurs, avec le prix du jury. Le Festival de Cannes remplit son contrat politique jusqu'au bout en récompensant Spike Lee et son Blackkklansman, satire de l'Amérique de Donald Trump sur un policier noir qui infiltre le  Ku Klux Klan.

Si cette 71e édition a été porte-parole des droits des femmes et du combat pour l'égalité, l'engagement se ressent dans le prix du scénario, attribué à Alice Rohrwacher pour Lazzaro Felice et à Jafar Panahi, pour 3 Faces, portrait croisé de trois actrices iraniennes.

Palme d'Or
Une Affaire de famille de Hirokazu Kore-Eda

Palme d'or spéciale
Jean-Luc Godard, pour Le Livre d'Image

Grand Prix
Blackkklansman de Spike Lee

Prix du jury
Capharnaüm de Nadine Labaki

Prix de la mise en scène
Zimna Wojna pour Cold War

Prix du scénario
Lazzaro Felice, d'Alice Rohrwacher
3 Faces, de Jafar Panahi

Prix d'interprétation féminine
Samal Yeslyamova dans Ayka

Prix d'interprétation masculine
Marcello Fonte, dans Dogman

Caméra d'Or
Girl de Lukas Dhont