Ôtez-moi d'un doute : 5 questions à... Cécile de France

Cécile de France est l'héroïne d'"Otez-moi d'un doute", une comédie dramatique, romantique et familiale, à découvrir en salles le 6 septembre. La comédienne nous raconte ce film et son personnage, un médecin qui tombe sous le charme d'un homme venant tout juste d'apprendre que son père n'est pas son géniteur.

Ôtez-moi d'un doute : 5 questions à... Cécile de France
© SIPA

C'est votre premier film avec votre compatriote François Damiens. Vous vous connaissiez ?
Cécile de France : Les gens le croient en raison de notre nationalité mais, en réalité, je ne l'avais jamais rencontré avant ce film. Il est l'une des raisons pour lesquelles j'ai eu envie de me lancer dans cette aventure. Je l'adore. Entre les prises, c'est vraiment le copain de classe à coté duquel on a envie de s'asseoir parce qu'on sait qu'on va rigoler. Il a un besoin vital de faire des farces, des poissons d'avril : c'est comme respirer pour lui. Mais, comme moi, il a aussi un sens du travail très poussé : il s'engage à fond pour son boss, en l'occurrence Carine Tardieu.

Pourquoi le scénario d'Otez-moi d'un doute vous a-t-il touché ?
Cécile de France : Les films de Carine associent humour et émotion avec beaucoup de finesse. Elle fait du cinéma pour les gens, pour qu'ils puissent passer du rire aux larmes, qu'il y ait du rebondissement, du suspense. Sous une simplicité apparente, elle construit ses films comme un jeu de dominos : c'est jubilatoire pour le spectateur. Et puis, dans ce cas précis, elle aborde des questions sérieuses et universelles sur la paternité et la parentalité : existe-t-il un père idéal ? Est-ce qu'on peut choisir son père ? Est-ce qu'on est père ou est-ce qu'on le devient ? ...

Elle vous a aussi offert un personnage fonceur, sans filtre.
Cécile de France : Cette femme que je joue n'est plus une petite jeunette : elle n'a plus de temps à perdre, elle n'a pas eu d'enfants, s'est entichée d'hommes mariés... Elle est un peu dans l'urgence et n'hésite pas à faire le premier pas quand elle voit un homme qui lui plait vraiment. Elle s'accroche coûte que coûte, même quand elle se retrouve confrontée à la représentation ultime de l'amour impossible.

Le film a été présenté à Cannes. Que représente le festival pour vous ?
Cécile de France : Un lieu d'amour du cinéma, de partage de passion, mais aussi un lieu d'amour tout court : je me suis toujours sentie accueillie, aimée et choyée ici. Je garde des souvenirs très émus des présentations de Quand j'étais chanteur et du Gamin au vélo. J'essaie toujours d'en profiter : chaque fois peut être la dernière.

Et comment appréhendez-vous l'exercice du tapis rouge ?
Cécile de France : De façon efficace et pro. Je ne veux pas perdre trop de temps à trouver la tenue parce que ce n'est pas quelque chose qui me passionne plus que ça. Mais j'ai rencontré beaucoup de chouettes coiffeurs et maquilleurs ici : c'est un moment magique que j'aime partager avec eux. Mais je ne cherche pas à être dans le spectaculaire : je suis plutôt à la cool, ça correspond à ma nature.