Keeper, un film impétueux

Le premier film de Guillaume Senez, "Keeper", en salles le 23 mars, aborde avec délicatesse l’histoire sensible d'un couple d'adolescents qui décide de devenir parents. Porté par deux jeunes acteurs bruts et complices, "Keeper" nous bouleverse... dans le bon sens.

Keeper, un film impétueux
© Happiness Distribution

Les premiers films sont toujours intéressants : c'est la genèse d'un parcours. Le réalisateur Guillaume Senez a bien fait de se lancer avec Keeper, qui nous tient en haleine en nous dévoilant l'histoire de Mél et Maxime, âgés de 15 ans, qui s'appretent à accueillir un bébé. Loin d'être moralisateur ou donneur de leçons, Keeper est un film d'émotions, de spontanéité et d'envie.
Un soir, Maxime reçoit un texto de Mélanie qui lui dit qu'elle est enceinte. C'est à travers le
point de vue du jeune homme que l'histoire est racontée. Maxime veut le garder, il hésite, puis se dit qu'en devenant goal professionnel – le rêve de sa vie – il pourra facilement subvenir aux besoins de sa future petite famille. Bien sûr, les parents des deux adolescents sont présents en tant que personnages secondaires, nécessaires et efficaces à la bonne avancée de la narration.
Guillaume Senez filme ses deux acteurs Kacey Mottet Klein et Galatéa Bellugi avec bienveillance et vérité. On n'est pas sérieux quand on a quinze ans, mais on a envie et c'est aussi la beauté de ce film : essayer de concilier ce jeune âge avec des responsabilités d'adultes auxquelles ils n'auraient pas dû être confrontés. C'est cette tension que le réalisateur belge exploite avec sincérité tout au long de son film. Des rires, des larmes, des mots crus, des coups de gueule : un cocktail intense que l'on déguste franchement.   

Découvrez la bande annonce de Keeper, en salles le 23 mars :

En salles le 23 mars© Happiness Distributio