Le Goût des Merveilles, une savoureuse gourmandise

La déferlante Star Wars qui va s'abattre sur les salles obscures françaises cette semaine risque de faire de l'ombre aux autres sorties de ce mercredi. Il serait pourtant dommage de passer à côté du "Goût des Merveilles", un film lumineux sur la différence et incarné par un superbe duo de comédiens.

Un rayon de soleil dans cette période hivernale. On pourrait définir ainsi Le Goût des Merveilles, au cinéma le 16 décembre. Les merveilles, ce sont ces beignets à pâte fine et croustillante, saupoudrés de sucre. Une gourmandise légère et réconfortante, à l'image du film d'Eric Besnard, qui dégage une vraie bonté. Le réalisateur livre un long-métrage humain et plein de tendresse sur la différence, à travers la rencontre entre une femme qui se bat pour maintenir à flot l'exploitation de son mari et un homme atteint du syndrome d'Asperger. La grande force de cette histoire réside dans son duo de comédiens principaux. Complètement naturelle, sans fard, Virginie Efira émeut et confirme au passage qu'elle a bien fait de délaisser le petit écran pour le grand. Benjamin Lavernhe, pensionnaire de la Comédie-Française, vu au cinéma dans Radiostars ou Libre et Assoupi, est lui aussi impressionnant, avec sa façon de parler et de se mouvoir si particulière. Sublimés par une très belle lumière, les acteurs donnent vie à ce conte, qui évoque par moment la poésie de Tim Burton. Un joli moment de vie et de cinéma, simple et sincère, et l'alternative idéale si les blockbusters galactiques ne sont pas votre tasse de thé. Et que vous préférez y tremper une merveille.                                                       

L'affiche du film