Veerle Baetens: rencontre avec une actrice solaire, pétillante et irrésistible

Sublime et bouleversante dans Alabama Monroe, Veerle Baetens irradie dans "Un Début Prometteur" d’Emma Luchini. Cette Flamande à l'accent exquis s’est confiée avec franchise au Journal des Femmes. Attention, bonne humeur communicative.

Veerle Baetens dans Un début prometteur© Gaumont

Dans "Un Début Prometteur", en salles le 30 septembre, elle  incarne avec brio la blonde et lumineuse Mathilde, poupée sexy cassée par les galères, irrésistible Marilyn qui fait tourner la tête de trois hommes, les bouscule, les réunit, leur apprend à cueillir leurs rêves. Féline et captivante,  la belge Veerle Baetens a tapé dans l’œil de la réalisatrice Emma Luchini... Et l'on comprend pourquoi. Rencontre avec une actrice et chanteuse de choc et de charme.

Qui êtes-vous Veerle Baetens ?
J’ai commencé ma carrière artistique il y a treize ans, en Belgique, et mon principal succès est le rôle d'Elise dans Alabama Monroe. Un Début Prometteur est mon premier film français. J’espère que ce sera un début prometteur (rires) !

Venez-vous d’un milieu artistique ?
Loin de là. J'ai grandi grandi au-dessus d’Anvers, près de la Hollande. Mon père et ma mère étaient instituteurs. Du côté paternel de la famille, ils jouaient tous de la guitare mais c’était un hobby pas une profession. J’ai deux frères plus âgés que moi : l’un est ingénieur reconverti en soigneur des arbres, l’autre biologiste.

Quel a été le déclic de votre carrière d’artiste ?
Tout a commencé avec la musique. De l'âge de 7 ans jusqu'à ma majorité, je vouais une adoration à Michael Jackson. Je rêvais d’être à ses côtés, ses chorégraphies qme passionnaient. J’ai commencé par reprendre ses chansons lors de spectacles en playback. Ensuite, je me suis inscrite dans une école de comédies musicales où j’ai pu pratiquer la danse, le chant et le jeu.

Présentez-nous votre personnage dans Un Début Prometteur ?
Mathilde est très complexe : égoïste, mais tellement hypnotisante qu’on lui pardonne. Son but est d'être heureuse et libre, comme un poisson qui nage dans l’eau et que personne ne peut attraper... Sur le long terme, ce n’est pas envisageable. Emma Luchini s’est inspirée de la chanson éponyme de Jacques Brel pour écrire le personnage.

Est-ce que vous aspirez aussi à cette liberté ou êtes-vous plus besogneuse ?
Je suis très bosseuse, mais j’ai de l'autonomie, de l'indépendance dans mon travail parce que je suis arrivée à un moment de ma carrière où j’ai le luxe de pouvoir choisir mes projets. Contrairement à cette fille, je suis stable et j'ai besoin d’être entourée.

Ce personnage vamp est-il proche de vous ?
Pas du tout. Quand je porte des vêtements très sexy et féminins, je suis extrêmement mal à l'aise.

Donc pour vous arborer les attributs de la séduction, jupes et talons, c’est déjà jouer un rôle ?
En effet, je suis du genre à traïner en jogging, sans maquillage. En France, vous accordez énormément d'importance au glamour, beaucoup plus qu'en Belgique, et parfois cela me gêne. Pour moi la féminité c’est la douceur, la bienveillance, pas l’apparence.

© Gaumont

Interview aléatoire :
Le Journal des Femmes a demandé à Veerle Baetens de choisir au hasard des numéros entre 1 et 110 et de répondre aux questions correspondantes.

Qui est votre héroïne ?
C’est ma fille de 7 ans, Billie Louise, qui est un mélange de moi et de l’homme que j’aime. Je suis responsable d’elle, mais elle m’apprend tellement. En ce qui concerne le milieu professionnel, mon modèle c’est Vanessa Redgrave, capable de se transformer d’une manière impressionnante, comme dans le film Seconde Serve.

Est-ce que vous pouvez vivre sans smartphone ?
Facilement. Je me suis fait voler mon portable. Pendant trois mois je n’en ai pas racheté (ce qui a rendu dingue mon copain) et en vacances, je déconnecte complétement.

Quel est votre talent caché ?
Je suis assez débrouillarde sur les plateaux de tournage. Je peux aider pour ce qui concerne les décors et le maquillage !

Avez-vous des réflexes écolos ?
Beaucoup, grâce à mon grand-frère, le premier à me dire que je n’avais pas besoin de demander des sacs en plastique dans les magasins. Je suis à moitié végétarienne, je ne mange plus de viandes, seulement du poisson. La protection de l'environnement est une cause qui me tient à cœur et le peu de réactions des gens m’attriste. 

De quelle chanson ne vous lassez-vous pas ?
Je suis malade, de Serge Lama et  Fernand de Jacques Brel, les mots sont si forts. Sinon côté Pop,  Don’t think twice it’s alright de Bob Dylan et Leave me alone de Michael Jackson.

Quel est le trait principal de votre caractère ?
On m'imagine joyeuse et ouverte, mais au fond je suis angoissée. La naissance de ma fille m'a permis d'être moins auto-centrée.

Quelle est votre drogue à vous ?
Le boulot, ce job de commédienne qui m’a apporté la confiance dont je manquais. Et le yoga aussi...

Découvrez la bande-annonce d'Un début prometteur : 

"Un début prometteur : bande-annonce"