Sexe non simulé au cinéma : Fleur Pellerin veut assouplir la législation

Après les revirements concernant la classification de "Love", de Gaspar Noé, en salles depuis le 15 juillet, Fleur Pellerin veut modifier la réglementation en matière de sexe non simulé au cinéma. La ministre de la Culture est favorable à plus de souplesse et de liberté.

Le mois de juillet 2015 a été caniculaire et la température n'est pas la seule responsable. La sortie de Love, le sulfureux film de Gaspar Noé, a donné un coup de chaud aux esprits les plus prudes à cause de ses scènes de sexe non simulées. Après avoir embrasé la Croisette au mois de mai, le long-métrage s'est attiré les foudres de l'association Promouvoir, qui combat le sexe et la violence au cinéma. Celle-ci a saisi la justice et obtenu l'interdiction de Love aux moins de 18 ans, quand la Comission de Classification préconisait une "simple" interdiction aux moins de 16 ans. 
Fleur Pellerin a annoncé que la législation qui a permis une telle classification allait changer et être assouplie, au nom de la liberté d'expression. Invitée sur le plateau du Petit Journal, mardi 8 septembre, la ministre de la Culture a expliqué le dilemme qui se pose : "On réfléchit avec les gens chargés de classifier les films pour voir comment faire évoluer les choses, en respectant la protection des mineurs.
La ministre a par ailleurs déclaré qu'elle allait introduire un recours  devant le Conseil d'Etat contre la décision du tribunal administratif à l'origine de l'interdiction de Love aux moins de 18 ans. Les films présentant des scènes de sexe non simulées pourraient donc bientôt ne plus être interdits aux mineurs. 

"Vincent Maraval dézingue Fleur Pellerin sur Twitter"