La niña de fuego : plein feu sur un film singulier

Auréolé du prix de meilleur film au festival de San Sebastian et qualifié de révélation du cinéma espagnol de ce siècle par Almodovar, La niña de fuego débarque en France l’affiche pleine de récompenses. Gage de qualité ? Si señor !

Le pitch ? Aussi belle que mystérieuse, Barbara, la "niña de fuego", fait perdre la tête à son mari psychologue qui tente de la contenir à coups de médicaments, à Damiàn qui craint de sortir de prison de peur de la revoir et Luis qui tente de la faire chanter. Mais à vouloir jouer avec le "fuego", chacun pourrait s’y brûler les ailes.

Un professeur au passé douloureux (Damian), un père chômeur aux petits soins pour sa fille leucémique (Luis), une femme aux pieds de son mari (Barbara). La niña de fuego se contruit au départ à travers trois trajectoires a priori distinctes. C'est sans compter le magnétisme de Barbara, magistralement interprété par Barbara Lennie (découverte dans La piel que habito de Pedro Almodovar), qui embarque chacun de ces personnages dans un labyrinthe où la sortie ne peut être que fatale. Troublant par sa forme narrative pleines d'ellipses, magnétique par ses personnages mystérieux et hyper esthétique par une mise en scène aussi sobre que sombre, le long métrage du dessinateur de BD Carlos Vermut est un ovni cinématographique qui fait froid dans le dos. 

La niña de fuego, en salles le 12 août 2015 © DR