"Ma Suzuki Swift by Little Marcel"

Il passe des lignes de vêtements à celles des voitures avec une facilité déconcertante. Rencontre avec Eric Schieven, le créateur et PDG de Little Marcel, la marque née au Grau-du-Roi que s'arrachent les enfants, les ados, les mamans, les papas (en 2013) et désormais les automobilistes !

La marque Little Marcel, née en 2005, a apposé ses petits pois et ses rayures magnétisantes sur la Suzuki Swift. L'édition très spéciale de la petite Japonaise customisée cartonne déjà. Eric Schiven, silencieux lorsqu'il s'agit de choses personnelles, nous a parlé de sa nouvelle aventure motorisée. Dans son bureau d'Aigues-Mortes, Eric Schiven, 47 ans, sportif (musculation et footing), souriant (lorsqu'il y a du beau temps et la mer), tatoué (le même dessin que son fils aîné), se livre avec son doux accent du sud.

Journal des Femmes : Après les lignes de vêtements enfants, ados, mamans, bientôt papas (ndlr, "Mister Marcel"), le linge de maison, les lunettes, les montres, la papeterie... pourquoi vous être attaqué à l'univers automobile ?
Eric Schieven : Cela faisait longtemps que l'on y songeait. Je suis moi-même passionné de voitures et avec mon équipe, on se disait que ce serait un sacré coup visuel pour nous de lancer une voiture co-brandée. C'est de la pub gratuite grandeur nature !

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"La Swift est très mignonne. Elle a l'air d'une Mini. Les femmes vont l'adorer". © Suzuki

Pourquoi la Suzuki Swift ?
E.S : Franchement, nous avions pensé à d'autres constructeurs comme Fiat. Mais ce dernier ne travaille qu'avec des marques Italiennes. Et lorsque l'équipe de Suzuki est venu nous rencontrer, nous avons énormément apprécié leur sympathie et leur simplicité. Nous étions tout simplement sur la même longueur d'onde avec la même envie de se moderniser, de se dynamiser et d'apporter une touche fun et simple, avec un ADN couleur très présent. De plus, la Swift est très mignonne. Elle a l'air d'une Mini. Les femmes vont l'adorer. Je pense même en offrir une à ma fille quand elle aura passé son permis.

Techniquement, comment passe-t-on de la mode à la carrosserie automobile ?
E.S : Si nous sommes capables de créer des motifs sur le textile, nous n'avons pas les connaissances suffisantes pour les appliquer à de la tôle d'une voiture. Heureusement, Suzuki était là pour prendre le relais et appliquer leur savoir faire technique aux courbes et aux critères hyper techniques de l'automobile. Nous avons donc mis en place une vraie collaboration. C'était très intéressant.

Combien y a-t-il de Suzuki Swift signées Little Marcel ?
E.S : Depuis début Juillet, il y a 600 véhicules réparties dans les 230 concessions Suzuki en France. Les clients ont le choix entre une carrosserie noire ou une carrosserie blanche et les rayures ou les pois. Nous pensons qu'ils vont vite s'écouler (ndlr, déjà 279 ont été vendues en un mois). Deux de ces véhicules aux couleurs de Little Marcel seront au Mondial de l'Automobile dans l'espace Suzuki. C'est, je crois, la première marque à mettre en avant un co-branding au Mondial.

"Par la suite, nous pourrons améliorer plein de détails : la sellerie, le pommeau de vitesse et décliner des produits"

Etes-vous satisfait de votre première voiture ?
E.S : Oui. Il y a eu un véritable engouement, notamment avec notre Suzuki Swift en total covering à pois qui nous a servi à faire un peu de pub : les gens nous arrêtaient dans la rue. On ne passait pas inaperçu ! Maintenant, il ne s'agissait que d'un premier test qu'on a mis au point en trois mois seulement. Nous pouvons donc nous améliorer et travailler la sellerie, le pommeau de vitesse et décliner des produits... Nous imaginons aussi travailler sur une moto ou un scooter... Une chose est sure : nous resterons avec Suzuki car nous sommes très fidèles...

Vous semblez aimer la voiture et la moto...
E.S : Oui, j'ai les deux ! D'ailleurs, à l'époque, j'avais une moto Suzuki. Mais je suis également très voiture. Porschiste dans l'âme depuis que j'ai 19 ans, j'ai du mal à passer à autre chose. Je suis toutes les nouveautés, je peux donner des conseils sur les modèles à éviter ou non. Deux fois par an, je vais sur des circuits.

Vous aimeriez participer à des rallyes ?
E.S : Non car je sais que c'est impossible : je n'ai tout simplement pas le temps ! Avec ma femme Lynda, nous tenons à valider chaque projet au bureau.

"Les femmes, lorsqu'elles n'ont pas le bâton de rouge à lèvres ou le portable entre les mains, sont déjà moins dangereuses" (rires)

Et les femmes au volant, qu'en pensez-vous ?
E.S : Pas que du bien... Disons que lorsqu'elles n'ont pas le bâton de rouge à lèvres ou le portable entre les mains, elles sont déjà moins dangereuses... Globalement, je trouve que les femmes se sont améliorées au volant mais qu'elles restent plus tête en l'air que les hommes...