Trophée Roses des Sables : Jour 1 dans le désert

Nous sommes dans le Sahara avec les coureuses du Trophée Roses des Sables. Ce samedi 14 octobre, elles ont affronté le désert pour la première fois. Verdict ?

Trophée Roses des Sables : Jour 1 dans le désert
© Julien Rocher / Espace presse Trophée Roses des Sables

"Où peut-on voir les résultats ?" entend-on sur le bivouac du Trophée Roses des Sables, pas loin de Merzouga en plein désert du Sahara. Au centre des allées recouvertes de tapis berbères qui zigzaguent entre les tentes blanches s'étend la place principale. Les 245 coureuses y attendent les résultats. Samedi 14 octobre a eu lieu la première étape de ce rallye raid féminin. La grande découverte du désert pour ces conductrices de 4X4, quads, motos et SSV.

Quelques minutes avant de partir le matin, des coureuses avouent avoir "un peu peur quand même", sous les casques et lunettes de soleil. Les choses sérieuses vont commencer : les 4X4 ronronnent, les SSV font déjà voler la poussière. On part dans l'ordre pour cette première étape d'orientation du Trophée Roses des Sables. Au programme : de la piste, des milliers de cailloux, un soleil de plomb, la traversée délicate d'un oued, quelques frayeurs dans le désert à perte de vue. On voit partir certaines voitures qu'on perd de vue pendant plusieurs heures sur la piste ensuite. Que sont-elles devenues ?

Tu as tourné à droite ou à gauche, toi ?

Pas de panique. "On s'est juste carrément perdues !" plaisante l'une d'elle, épuisée. Mais pas de casse majeure à leur arrivée dans le village d'Haroun où s'est déroulé l'après-midi de solidarité encadrée par l'association Enfants du Désert. On atterrit dans la maison d'une femme veuve. Dans le village, plusieurs familles nous accueillent pour le déjeuner. On retire les chaussures et on s'installe à table. Le thé vert à la menthe, les petits gâteaux orientaux, le couscous maison sont dévorés en moins de deux par les coureuses affamées. Tout le monde y va de son "Toi aussi tu as pris à gauche au lieu de prendre à droite ?" GPS interdits, bien sûr, les coureuses s'orientent à l'aide d'un roadbook (auquel on n'a strictement rien compris) et d'une boussole. Mission Impossible ? Elles sont toutes arrivées à bon port (pas sûr qu'on en aurait fait autant à leur place).

Les filles de notre hôte et des voisines arrivent avec le henné et des tissus berbères perlés. Elles nous tatouent les mains, nous déguisent en mariées, dansent sur de la musique orientale. Les enfants du village viennent jouer, parler un peu français, réclamer quelques bonbons. On y passe le reste de la journée autour d'activités, de dons apportés par les coureuses, à écouter les mères raconter la fabrication des tapis berbères. "C'est quoi l'étape de demain ?" interroge une participante. Elle n'aura pas la réponse, c'est top secret pour l'instant. Tout ce qu'on sait, c'est son nom : "l'étape Wonder Woman". On vous raconte la suite demain !