Conduite et travail, duo fatal
Au volant, les salariés ont tendance à prendre trop de risques. D'après une étude de l'Association Prévention Routière, ils téléphonent, envoient des sms en voiture, et respectent moins les limitations de vitesse. Un comportement dangereux qui ne fait pas assez réagir les entreprises responsables de leurs salariés.
Si je ne grille pas le feu rouge, je serai en retard au bureau. Si je ne renvoie pas de sms en conduisant, je vais accumuler du travail. Qui ne s'est jamais fait cette réflexion en se rendant au travail en voiture ? L'ASFA et l'association Prévention Routière révèlent les résultats d'une étude menée auprès d'automobilistes empruntant l'autoroute pour raisons professionnelles (trajets domicile/travail ou missions). Cette dernière met en évidence trois facteurs de risque importants : usage du téléphone ou smartphone, somnolence et excès de vitesse. Lorsque les salariés sont en mission professionnelle, plus de 80% téléphone en conduisant, plus de la moitié (53,8%) lit ses SMS et plus d'un tiers (34,2%) envoie des SMS.
Somnolence au volantPlus que les autres automobilistes , les conducteurs en mission professionnelle ont déjà lutté contre le sommeil sur l'autoroute (62,5%). Et 15% ont vécu un accident, un incident ou un presqu'accident lié à un assoupissement. Une proportion préoccupante des conducteurs conduit avec une dette de sommeil : 41,3% lorsqu'ils sont en mission professionnelle ; 27,7% lors de leur trajet domicile/travail.Selon les analyses de l'Asfa, la somnolence est la première cause de mortalité sur autoroute.
Enfin, lorsqu'ils sont en déplacement professionnel sur l'autoroute, les salariés ont une nette tendance à conduire au-dessus des limitations de vitesse. L'assistant d'aide à la conduite qui avertit des zones de danger est d'ailleurs surtout utilisé par les conducteurs en mission (1 sur 5), en très grande majorité, pour éviter la sanction.
Les entreprises pas assez préoccupées par leurs salariés sur la route