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Comment éviter les bronchites à répétition ?

ORL
Temps de lecture: 5 min

Ces inflammations des bronches sont dites chroniques quand elles surviennent plus de 4 fois par an. Concernant les bronchites d’origine virales, après une observation rigoureuse des symptômes, le médecin peut prescrire un traitement homéopathique personnalisé pour soulager les symptômes.

La bronchite, une inflammation des bronches

Au hit-parade des affections hivernales, la bronchite encombre les salles d’attente des cabinets médicaux. Le Dr Popowski, pédiatre, fait le point sur les symptômes, les traitements efficaces et surtout les méthodes pour prévenir cette inflammation des bronches. 

enfant toux bronchite boiron

Ne pas confondre bronchite et bronchiolite

Pour distinguer la bronchite de la bronchiolite, une petite explication anatomique s’impose. « La bronchiolite est une inflammation des bronchioles. Elle touche essentiellement les petits de moins de 2 ans tandis que la bronchite est une atteinte des grosses bronches des plus grands enfants, adolescents et adultes ».

Et forcément, les symptômes ressentis sont différents. « Un nourrisson qui souffre d’une bronchiolite a une respiration sifflante, il peut présenter des signes de détresse respiratoire. »

D’où ces séances de kinésithérapie respiratoire difficiles à supporter pour les parents mais qui aident les bébés incapables de tousser et de cracher. « Quant à la bronchite, elle se manifeste principalement par une toux, sèche ou grasse, avec ou sans glaires et parfois de la fièvre. »

Bronchite : virale ou bactérienne ?

La prise en charge de la maladie va dépendre de son origine virale ou bactérienne et de la présence ou non de fièvre. « Le médecin peut faire des examens complémentaires comme la numération de la formule sanguine (NFS) ou une radio des poumons. Si la numération montre des globules blancs élevés, si l’auscultation ou la radio présentent un foyer pulmonaire avec des sons crépitants, l’origine est bactérienne justifiant une antibiothérapie. En revanche, si l’enfant ne montre aucun de ces symptômes, on peut raisonnablement conclure à une maladie virale », explique le Dr Popowski.  

Les symptômes de la bronchite

Qui dit bronchite dit toux. « C’est le symptôme principal. Les vraies bronchites sont liées à l’attaque des bronches et la toux sera d’origine basse par opposition aux toux d’origine rhinopharyngée. » Mais la bronchite ne s’arrête pas là. Selon les enfants, le médecin peut constater d’autres symptômes : le nez qui coule, de la fièvre, des glaires, des vomissements. Certains souffrent même de détresse respiratoire comme le souffle court ou des sifflements constatés lors de l’auscultation.

Qu’est-ce que la bronchite récidivante ?

Les médecins estiment que les bronchites sont récidivantes si l’enfant a eu plus de quatre bronchites par an. « Pour connaître l’origine de ces bronchites celui-ci doit déterminer si elles sont virales (la grippe) ou bactériennes (la coqueluche). » Si la bronchite devient chronique, le médecin peut ordonner un certain nombre de tests pour « éliminer d’autres pathologies, la mucoviscidose, un reflux gastro œsophagien ou une éventuelle allergie respiratoire ».

Prévenir, c’est possible

Dans son livre, le docteur Popowski revient sur les attitudes à adopter pour éviter les bronchites à répétition. Les parents peuvent commencer par donner du fer ou de la vitamine D à leur enfant. « Il faut aussi vérifier son environnement car si sa toux est sifflante, cela peut être une allergie.  Dans ce cas, mieux vaut enlever la moquette ou mettre les doudous au congélateur pour se débarrasser des acariens ». Même si le petit est malade, il faut s’assurer que la température ambiante soit autour de 18 degrés, aérer la maison et sa chambre pour qu’il ne respire pas un air confiné. « En préventif, le médecin ou le pharmacien peut aussi conseiller un traitement de fond homéopathique adapté au mode réactionnel de chaque enfant. »

Bronchite virale : que peut l’homéopathie ?

Pour bien le soigner, il est important que les parents observent leur enfant. Cela permet de transmettre au médecin les informations nécessaires pour délivrer le traitement adéquat. Car la toux n’est pas grave, c’est un phénomène naturel mais complexe. « En homéopathie, il existe un grand nombre de médicaments homéopathiques pour soigner ce large éventail » : la toux sèche, grasse, la toux asthmatiforme, celle qui survient dès que l’enfant met la tête sur l’oreiller… La liste est longue. « C’est tout l’avantage de cette thérapeutique qui va individualiser les médicaments selon les symptômes de chaque petit patient. » Et quel que soit le traitement, il y a une règle d’or à respecter pour qu’il porte ses fruits : plus les symptômes sont importants, plus il faut répéter les prises. « Par exemple, si un enfant a une fièvre élevée et une toux importante, je recommande une prise de trois granules toutes les 15 minutes. Et quand il va mieux, on espace les prises. » Si la bronchite est virale, le pédiatre estime qu’il peut l’enrayer avec l’homéopathie. « Si elle est bactérienne, je vais tenter l’homéopathie pendant 24 ou 48h. Au-delà de ce délai, je passe aux antibiotiques. »

Et qu’en est-il de la fièvre ? « La fièvre en elle-même ne se traite pas, c’est la mauvaise tolérance de la fièvre qu’on peut soigner. Si un enfant a 38.5 mais qu’il est très abattu et qu’il frissonne, on lui donne de l’homéopathie et/ou du paracétamol. En revanche, s’il a 40 de fièvre mais joue tranquillement, ce n’est pas nécessaire » La surveillance et l’hydratation suffisent. Et le Dr Popowski conclut : « Un autre geste important quand on soigne un enfant, c’est de lui donner régulièrement de l’eau à boire: c’est bon pour la fièvre, la toux et les glaires ».

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