"J'aime que les végétaux s'expriment librement, ils dépassent souvent le périmètre qui leur était initialement octroyé."

Depuis combien de temps possédez-vous ce jardin ?

Mon mari et moi avons acheté notre maison en 2006. Nous avons eu le coup de cœur pour cette ancienne ferme datant du début du siècle à laquelle a été adjointe une partie plus récente. Le terrain de 1 500 m² très arboré constitue une perle rare à la périphérie de Toulouse. 

Comment vous est venue cette passion pour le jardinage ?

Mes parents possèdent également une maison en pleine campagne et je les ai toujours vus travailler la terre. Ils m'ont transmis leur passion des végétaux et la satisfaction de déguster des fruits et légumes issus du verger et du potager. D'ailleurs ma mère et moi échangeons souvent graines et boutures. Toutes deux apprécions particulièrement les plantes vivaces.

Quels sont les grands travaux que vous y avez effectués ?

Les anciens propriétaires avaient planté énormément de résineux : cèdre du Liban, cèdre bleu, pins qui en grandissant monopolisaient tout l'espace, certains s'élevaient à plus de 15 mètres. De plus, ils étaient infestés de chenilles processionnaires. Nous les avons donc coupés, ne sauvegardant que les feuillus (magnolia grandiflora, érable negundo panaché, frêne pleureur, platane) et les arbres fruitiers (noyer, prunier, cerisier, abricotier, figuier).

Y a-t-il un endroit que vous appréciez plus particulièrement dans votre jardin ?

La terrasse offre une vue panoramique sur l'ensemble du jardin. J'aime y prendre les repas en famille, et intérieurement imaginer de nouveaux espaces à végétaliser.
Le soir venu, lorsque mes filles sont couchées et que les températures sont retombées, je prends beaucoup de plaisir à gratouiller la terre de mon potager.

Quels animaux trouve-t-on dans votre jardin ?

Mon jardin est un lieu de passage pour de nombreux animaux. Barbouille, le chat de la maison y règne en maître. C'est un redoutable chasseur. Depuis son arrivée, taupes, mulots et lapins sauvages ont déserté les lieux. Les papillons aiment se réfugier dans la haie de bambous pendant que les abeilles de ma voisine apicultrice butinent. Au printemps, les merles et les tourterelles élisent domicile dans le grand érable et le platane afin d'y pondre leurs œufs. Les très élégantes huppes fasciées viennent régulièrement se nourrir au pied du magnolia. Lorsque la nuit tombe, nous assistons au défilé de hérissons qui viennent sur la terrasse survolés par le ballet aérien des chauves-souris.

Quelle est la rencontre la plus surprenante que vous avez faite dans votre jardin ?

Je m'activais dans mon potager lorsque je fus frôlée par un animal. Je n'eus pas besoin de l'apercevoir pour comprendre qui était cet intrus, la nature du contact m'avait donné suffisamment d'indice. Ce visiteur était donc une couleuvre de Montpellier qui rentrait tranquillement dans son terrier situé sous de grosses pierres à l'angle de mon potager. N'étant pas adepte des reptiles, je n'ai pu l'identifier qu'après avoir retrouvé sa mue. Depuis ce jour, je la vois régulièrement ramper dans ce périmètre.

Côté déco de jardin, quels sont vos goûts ?

J'apprécie les jardins à l'anglaise. J'aime que les végétaux s'expriment librement, ils
dépassent souvent le périmètre qui leur était initialement octroyé. La finesse des graminées ondulant au rythme du vent me fascine tout autant que le raffinement sans nom d'un lys en fleur. Par-dessous tout, j'affectionne l'escholtzia, et son cousin le coquelicot, pour l'intensité de leurs couleurs et la finesse de leurs pétales.

Avez-vous prévu de nouveaux aménagements ?

J'ai énormément de projets. Mon jardin m'inspire et chaque jour germe dans mon esprit une nouvelle idée d'agencement. Le grand projet auquel je réfléchis déjà depuis prés d'un an serait d'agrémenter mon jardin d'une piscine naturelle.

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