La puce électronique : carte d'identité de votre animal "Elle est inoffensive pour l'organisme" : l'avis du vétérinaire

L'avis du Dr Cadot, clinique vétérinaire Europa, sur la puce électronique

demandez conseil à votre vétérinaire sur le moyen d'identification le plus
Demandez conseil à votre vétérinaire sur le moyen d'identification le plus adapté à votre animal. © The Supe 87 / Fotolia

"L'identification des carnivores domestiques est obligatoire lors de vente ou même de don d'un animal. Le but est de limiter les trafics d'animaux d'un pays à l'autre, les vols mais aussi de permettre de retrouver les maîtres lors de perte.
Le tatouage, ancienne méthode, a rendu d'importants services mais au fil du temps a montré ses limites. Beaucoup de fraudes étaient possibles par exemple certains éleveurs ou importateurs tatouaient plusieurs animaux du même sexe avec le même numéro, d'autres transformaient le chiffre 3 en 8, le L et le F en E, le E en B... Les fichiers regroupant les tatouages étant uniquement nationaux, un animal français perdu en Suède par exemple avait très peu de chance de retrouver son maître car la séquence des lettres et des chiffres n'était pas normalisée. Selon la couleur de la peau, la lecture était plus ou moins aisée et l'encre s'éliminait avec le temps, rendant le tatouage illisible. Enfin la cruelle méthode à la pince était très douloureuse et traumatisante, si bien qu'une anesthésie était obligatoire afin d'éviter de faire souffrir l'animal.

"Il n'y a aucune source d'énergie donc la puce est inoffensive pour l'organisme".

L'identification par puce électronique résout une bonne partie des problèmes précédents mais a nécessité une mise au point de près de 10 ans avant d'être utilisée et officiellement validée dans le monde entier. La "puce" est un cristal de Silicium avec une minuscule antenne le tout enchâssé dans du verre chirurgical inerte, incassable. Il n'y a aucune source d'énergie donc elle est inoffensive pour l'organisme. C'est le lecteur qui lie les caractéristiques du cristal qui sont uniques et inviolables, on ne peut rien écrire ou changer après sa pose. Le double usage ou les substitutions sont impossibles. Les premiers modèles expérimentés pouvaient se déplacer sous la peau et descendre vers la zone inférieure du cou mais les puces actuelles sont traitées pour empêcher cette migration et s'inclure dans le tissu sous cutané comme toutes les prothèses humaines autorisées. 

L'implantation pratiquée correctement est rapide et indolore donc ne nécessite pas d'anesthésie. Un reproche possible de ce type d'identification très discret est d'être invisible à l'œil nu et donc illisible sans lecteur. C'est vrai. Mais mis à part une séquestration absolue par la personne qui recueille ou vole un animal, qui dans ce cas mettra en défaut, pour retrouver le maître, toute méthode d'identification tatouage ou puce. 
Quand un animal est perdu et recueilli, il est forcément conduit dans un refuge, au commissariat ou chez un vétérinaire où systématiquement on passe le lecteur. Si une puce est présente, le numéro à 14 chiffres est lu et en interrogeant le fichier central par Internet, on retrouve le propriétaire et ses coordonnées, sans risque d'erreur de lecture". 

Sommaire