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Dossier
04/12/2006

Le psychiatre, un médecin à votre écoute

Médecin spécialiste des maladies mentales, le psychiatre soigne les troubles légers et plus graves. Il est le seul professionnel de la psychologie habilité à prescrire des médicaments.
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Un médecin spécialisé

Ce qui distingue le psychiatre des autres professionnels, c'est qu'il est avant tout médecin. Par conséquent, lui seul peut vous prescrire des médicaments. Titulaire d'un bac +10, il a donc étudié en faculté et choisi la psychiatrie comme spécialisation. Même si ce n'est pas obligatoire, les psychiatres complètent souvent leur diplôme par une formation en psychothérapie ou en psychanalyse. Ils cumulent alors les différents titres.

Pour soigner les troubles psychiques

On dit souvent que l'on doit consulter un psychiatre lorsque la parole ne suffit plus à guérir les maux de l'âme. Spécialisé dans l'étude et le traitement des maladies mentales, le psychiatre soigne les troubles psychiques lourds (schizophrénie, psychoses maniaco-dépressives, trouble borderline etc.), et plus légers. Pas besoin de souffrir d'une maladie mentale grave pour aller voir un psychiatre ! C'est lui qui intervient par exemple en cas de dépressions, crises d'angoisse, phobies, insomnies... D'après une enquête publiée par l'Insee, 76 % des personnes qui consultent un psychiatre ont conscience d'avoir un trouble psychique. En tant que médecin, le psychiatre dispose d'une connaissance approfondie du corps, du cerveau et de leurs mécanismes. Il est donc en mesure d'établir un diagnostic complet. Un atout non négligeable par rapport aux autres professionnels.

EN SAVOIR PLUS

Un arsenal de médicaments à disposition

Au cours des entretiens, le psychiatre vous questionne pour déterminer la nature de vos troubles (psychologique ou organique). Ensuite, selon son approche de la maladie et la gravité de votre problème, le médecin aura recours à l'écoute, au travail sur le corps ou aux médicaments psychotropes. Ainsi, il peut être amené à prescrire des neuroleptiques en cas de schizophrénie, des antidépresseurs en cas de dépression, des anxiolytiques pour calmer les angoisses ou encore des somnifères pour traiter les troubles du sommeil. N'allez cependant pas croire que le psychiatre se contente de prescrire des pilules ! Il s'intéresse à la globalité de votre personne et peut proposer, selon sa formation, une psychothérapie. Par ailleurs, le psychiatre est également le seul professionnel habilité à prescrire une hospitalisation lorsque c'est nécessaire.

En pratique

Les psychiatres exercent en libéral, en hôpitaux, en centres médico-psychologiques (CMP) et en centre médico-psychopédagogiques (CMPP). Les tarifs des consultations s'échelonnent en général de 30 à 50 euros, selon la catégorie du psychiatre choisi. Les séances sont remboursées par la sécurité sociale. La durée du traitement dépend de la nature du problème du patient : parfois quelques visites suffisent, pour certains patients, cela dure plusieurs années.

 

Yvette, 52 ans (Pyrénées)

"N'hésitez pas à changer de praticien"

"Après quelques alertes d'états dépressifs soignés par mon médecin de famille, il est arrivé un jour où mon corps et ma tête ont dit "non" sans raison évidente. Je n'avais plus envie de rien : plus envie de travailler, plus envie de mes amis, plus envie de sortir, plus envie de manger... Mon médecin diagnostique une dépression sérieuse et me conseille un psychiatre. Les consultations durent 15 minutes, il me prescrit un traitement fort aux antidépresseurs et je continue à travailler. Résultat : pas d'amélioration, je deviens même dangereuse à cause de ces médicaments. J'arrête donc les consultations. En mai 2003, je consulte un psychologue sur les conseils de mon conjoint. Les consultations durent entre 30 et 45 minutes, je parle, il m'écoute. Parfois je craque et je ne sais plus où j'en suis mais j'ai enfin trouvé quelqu'un qui me comprend et sur lequel je peux compter à toute heure. Il me fait découvrir la principale cause de mes problèmes, me redonne confiance en moi et en l'avenir. Mais je suis obligée d'arrêter les consultations pour raison financière. Je me sens guérie mais je replonge quelques mois plus tard. En avril 2005, je décide d'aller voir un nouveau psychiatre conseillé par mon médecin. Il me met en arrêt de travail de 2 mois et demi avec pour motif officiel une dépression. S'ensuivent des consultations hebdomadaires, un traitement et une reprise progressive de la vie en société. Nos rencontres s'espacent peu à peu, je parle, il répond à mon questionnement. Actuellement je consulte encore tous les 2 mois, je prends un léger traitement et j'ai adopté un cheval pour continuer ma thérapie. J'ai repris mon travail avec plaisir et je continue à tenter et à réussir des expériences. Si je peux me permettre de donner des conseils pour trouver un psy : ne pas hésiter à changer de praticien, le rapport est primordial pour progresser, oser en parler, accepter d'être soigné car la souffrance est grande et les effets du traitement ne sont pas immédiats".


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Claire Sassonia, Journal des Femmes

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